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Aperçu
Les interventions d'urgence en santé publique doivent se fonder sur les faits, sur les besoins et être propres au contexte. En s'inspirant idéalement de l'évaluation des besoins des réfugiés en situation d'urgence (NARE), il est possible de mener une évaluation sanitaire et nutritionnelle initiale plus détaillée de la santé. Ce projet étudie les problèmes et les besoins les plus immédiats en matière de santé, examine les risques publics à la santé (flambées épidémiques, malnutrition) et fiche les ressources disponibles et celles nécessaires à la prestation d'une aide efficace. L'évaluation des besoins doit être menée par des experts techniques en santé publique possédant les qualifications appropriées et une expérience pertinente.
Conseils principaux
Politiques principes ou normes sous-jacents
Norme centrale no3 de Sphère sur l'évaluation : « Les besoins prioritaires de la population touchée par une catastrophe sont recensés au moyen d'une évaluation systématique du contexte, des risques pour une vie dans la dignité et de la capacité des personnes concernées et des autorités compétentes à y faire face. », UNHCR, Stratégie globale pour la santé publique, 2014-2018.Recommandations de bonnes pratiques
Une évaluation de l'état sanitaire et nutritionnel des réfugiés représente la première étape essentielle à franchir avant d'offrir des services de santé et doit être menée dès les premiers jours d'une urgence. Les facteurs qui affectent l'état sanitaire et nutritionnel des réfugiés doivent être déterminés et un système de surveillance et de notification mis en place.Une évaluation initiale de l'état de santé a pour but de déterminer le niveau d'urgence, de cerner les problèmes et les besoins de base, et d'établir des priorités. L'évaluation doit être coordonnée et supervisée par un agent d'expérience de la santé publique. Cette compétence peut être rapidement disponible et peut faire l'objet d'une demande en s'adressant à la Section Santé Publique de la Division de l'appui et de la gestion des programmes (DPSM) située au Siège.
Évaluation initiale rapide Objectifs Obtenir un aperçu de la situation (déterminer le niveau d'urgence). Cerner les lacunes et les besoins immédiats. Déterminer les actions prioritaires. Priorités de la santé publique Déterminer les causes principales de mortalité et de morbidité. Ficher la disponibilité et l'accès à des soins de santé d'urgence et de base. Ficher les ressources disponibles et nécessaires. Évaluer le niveau de risque de flambées épidémiques d'éventuelles maladies. |
Méthodologie
Pour mener une évaluation sanitaire initiale, il faut recueillir de l'information sur l'état sanitaire et nutritionnel, sur les risques, les ressources et le rendement. Les renseignements proviennent de sources diverses, exigent des outils et des méthodologies particulières et augmentent avec le temps.
| État de santé et risques | Ressources et services disponibles en santé | Rendement des systèmes de santé |
Besoins d'information | L'état actuel de santé et de nutrition des populations touchées : mortalité, morbidité risques à la santé (flambées épidémiques possibles), nutrition. | Concentration initiale sur les installations et les services actuels des instances de la santé nationale et autres intervenants nationaux et non gouvernementaux et partenaires internationaux. | Accès, couverture, utilisation,qualité et efficacité des services disponibles à ce moment. |
Outils | NARE, Système d'alerte et d'intervention précoces (EWARS), Système d'information sanitaire (SIS) du HCR. | Évaluation rapide de la santé et de la nutrition du HCR, Système de recensement des ressources sanitaires disponibles (HeRAMS) matrice 3W. | Système d'information sanitaire (SIS). |
Sources des données |
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Ce ne sont pas toutes les informations nécessaires qui peuvent être obtenues dans le cadre d'une évaluation sectorielle rapide initiale. Il est nécessaire d'adopter une approche progressive qui commence par recueillir des indicateurs clés et de progresser vers une évaluation approfondie au moyen de méthodologies d'échantillonnage complexes.
Présentation des résultats
Les conclusions de l'évaluation initiale doivent être prises en compte dans le développement du plan d'intervention.
Supervision et surveillance
Un système d'information sanitaire (SIS) doit être mis en œuvre dès le début d'une urgence. Le système d'information intégré sur la santé des réfugiés du HCR (iRHIS) est particulièrement conçu à cette fin. Il est largement accepté par les partenaires et par les gouvernements.
Les objectifs de tout système d'information sanitaire sont les suivants :
- découvrir les problèmes sanitaires et épidémiques et y intervenir rapidement ;
- superviser les tendances relatives à l'état de santé et sans cesse les problèmes de soins de santé ;
- évaluer l'efficacité des interventions et de la couverture des services ;
- s'assurer que les ressources sont correctement ciblées aux secteurs et aux groupes aux besoins les plus pressants ;
- évaluer la qualité des interventions en santé.
Durant les premières étapes d'une urgence, il faut absolument recueillir l'information sanitaire sur les points suivants :
- démographie ;
- mortalité (brute et des moins de 5) ;
- morbidité ;
- recours aux soins de santé ;
- santé reproductive ;
- état nutritionnel ;
- eau et assainissement.
Considérations pour une mise en œuvre pratique
L'évaluation initiale de la santé doit être réalisée par des experts techniques possédant une expérience dans les urgences et dans la programmation de la santé publique des réfugiés et des déplacés et avoir, si possible, des connaissances locales. Cette connaissance appropriée peut être rapidement disponible et peut faire l'objet d'une demande en s'adressant au réseau national, régional d'experts ou à ceux du Siège.Ressources et partenariats
Les évaluations initiales doivent engager plusieurs organismes et partenaires et être multisectorielles. Il importe que le HCR dirige l'intervention au moment de situations d'urgence sur les réfugiés.Personnel
- Un agent en santé publique d'expérience du HCR.
Partenaires
- Les partenaires techniques clés sont les suivants : le ministère de la Santé, des ONG partenaires (internationales et nationales), des organismes de l'ONU ; OMS, UNICEF (pour la santé des enfants et des mères, la vaccination et les liens avec l'alimentation et le secteur WASH), FNUAP (santé reproductive) et PAM (liens à la sécurité de la nutrition et des aliments).
Annexes
Contacts principaux
Prendre contact avec la section de la Santé publique (PH) de la Division de l'appui et de la gestion des programmes (DPSM) : [email protected].
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