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Groupe sectoriel pour la coordination et la gestion des camps (CCCM)

Dernière mise à jour:
Points clés
  • Contacter l'unité de la CCCM du HCR au siège dès qu'il devient évident que l'activation des groupes sectoriels va être examinée. Cela permettra à l'unité de fournir des conseils et un soutien en temps utile.
  • Rappeler que la CCCM ne préconise pas la création de camps. Examiner et promouvoir des solutions alternatives aux camps et ne pas établir de camps si d'autres solutions sont réalisables.
  • Analyser le contexte du pays et les éventuelles situations d'urgence à venir. Identifier les mécanismes de coordination existants et déterminer s'ils seront en mesure de répondre à la situation. Recommander l'activation des groupes sectoriels dans l'équipe humanitaire de pays si les conclusions de votre analyse indiquent que c'est approprié. L'expérience passée montre qu'il vaut mieux activer le groupe du CCCM de manière précoce et le désactiver si nécessaire, plutôt que de l'activer trop lentement. Préconiser un chef de file sectoriel unique, appuyé par un coprésident ou un co-coordinateur d'une ONG, le cas échéant.
  • Lorsque les personnes déplacées ne sont pas dans des camps officiels (ou que la création de camps officiels n'est pas prévue ou souhaitée) mais que leur nombre augmente rapidement et que l'occupation de bâtiments publics inutilisés ou abandonnés (tels que des écoles ou des églises) devient une pratique courante, consulter le Cluster Global CCCM.
  • La coordination d'un groupe sectoriel est un travail à temps plein. Veiller à ce qu'un coordinateur sectoriel pour la CCCM soit désigné et qu'il soit appuyé par un responsable de la gestion l'information et un expert en développement des capacités. Des coordinateurs sectoriels infranationaux doivent également être désignés si nécessaire.

Aperçu

Le Global CCCM Cluster, groupe sectoriel mondial pour la coordination et la gestion des camps, a été créé en 2005. Il est codirigé par le HCR dans les situations de conflit et par l'Organisation internationale pour les migrations dans les situations de catastrophes naturelles. Sa principale mission est de coordonner et fournir une protection et des services efficaces, appropriés et planifiés au niveau communautaire, de veiller à ce que les droits des personnes déplacées internes (PDI) et des autres populations affectées soient protégés et d'encourager des solutions durables.

Les mécanismes de coordination du groupe sectoriel pour la CCCM, de même que les autres groupes sectoriels, sont principalement pertinents dans les situations de déplacement interne et de catastrophes naturelles. L'approche sectorielle de l'IASC n'est pas applicable aux situations de réfugiés, où les réponses sont coordonnées dans le cadre du modèle de coordination pour les réfugiés, notamment dans la Note conjointe HCR - OCHA de 2014 sur les situations mixtes : Coordination dans la pratique, de 2014.

La coordination et la gestion des camps (CCCM) sont intrinsèquement un secteur transversal qui peut être présent dans tous les types de contextes de déplacements communautaires en milieu rural ou urbain - notamment les camps planifiés, les camps spontanés, les centres collectifs, les centres d'accueil et les centres de transit. Ces dernières années, la CCCM a également travaillé avec les populations déplacées vivant dans des familles d'accueil et dans des communautés isolées. Le Global CCCM Cluster ne préconise pas la création de camps, mais œuvre pour établir et garantir la dignité et les normes dans les camps s'ils sont créés et pour développer des stratégies de sortie et des solutions durables lorsque cela est possible. Les camps doivent par conséquent être considérés comme des mesures provisoires lorsque les solutions alternatives aux camps ne sont pas possibles et ils doivent tenir compte des besoins spécifiques des communautés déplacées.

Les responsabilités de la gestion et de la coordination des camps sont divisées en trois rôles principaux :
L'administration des camps (AC) : cette fonction est assurée par les autorités de l'État qui sont responsables de fournir une protection et une assistance aux personnes déplacées sur leur territoire. Elle inclut la surveillance et la supervision des activités, y compris la sécurité. Les responsabilités de l'État ne sont pas transférables. Ce rôle est généralement représenté au niveau du camp.

La coordination des camps (CC) : le HCR assure généralement ce rôle dans les situations complexes d'urgence de PDI liées à des conflits. Elle inclut la coordination opérationnelle entre les camps et la coordination stratégique. La coordination des camps inclut l'élaboration de la stratégie, l'établissement de normes, la planification des mesures d'urgence et la gestion de l'information. Son objectif premier est de créer l'espace humanitaire nécessaire pour fournir une protection et une assistance appropriées. Pour l'élaboration des stratégies de sortie et des solutions plus durables, elle travaille en étroite collaboration avec les acteurs locaux, y compris les organisations de la société civile. La coordination des camps fonctionne au niveau intercamp.

La gestion des camps (GC) : une ONG partenaire ou une autorité nationale ou locale exerce généralement cette fonction. Lorsque les capacités sont limitées, le HCR peut appuyer la gestion d'un camp ou assurer entièrement ce rôle. La gestion d'un camp inclut la coordination et le suivi de la prestation des services et de la protection pour les PDI et de leur accès, ainsi que la maintenance des infrastructures. Elle inclut également la participation communautaire en mettant en place des comités représentants, qui permettent aux communautés déplacées d'exercer leur droit de participer au processus décisionnel et d'influencer l'élaboration et la mise en œuvre des programmes humanitaires à tous les stades. La prévention et la réponse à la violence basée sur le genre sont transversales dans toutes les phases de la gestion des camps. La gestion des camps fonctionne au niveau du camp.

Pour plus d'informations sur les niveaux de réponse de la coordination et la gestion des camps, veuillez consulter le diagramme 1 plus bas.

Les principaux rôles et fonctions de la coordination et la gestion des camps peuvent varier en fonction de l'institution responsable et des circonstances dans lesquelles elle opère. L'important est de couvrir toutes les fonctions de la CCCM, en s'assurant que les besoins des personnes déplacées sont satisfaits et qu'il n'y a pas de lacunes ou de chevauchements dans les responsabilités ou les interventions. Les approches et les outils de la CCCM sont applicables à toutes les situations de déplacement, qu'un groupe sectoriel pour la CCCM soit activé ou non.

Lorsque les PDI s'établissent de manière dispersée, dans des endroits isolés et dans des communautés et des familles d'accueil, l'approche de CC et de GC est basée sur un secteur ou une zone (approche par zone), avec des équipes mobiles ou une gestion à distance (voir le rapport sur les approches par zones disponible en anglais :CCCM Paper on Area-based Approaches (octobre 2020).

Pour les interventions hors camps, il est fondamental d'appuyer et travailler en étroite collaboration avec les structures locales existantes et fonctionnelles en matière d'information, communication, coordination et suivi des services aux populations déplacées. Pour une description plus détaillée de la participation communautaire et des rôles et responsabilités dans le cadre de la CCCM, ainsi que des approches dans le contexte des établissements humains hors camps, veuillez consulter Le toolkit de gestion de camp (2015), les Lignes directrices sur les centres collectifs du HCR (2010) et Urban Displacement & Outside of Camp (étude documentaire sur les déplacements urbains et les contextes d'établissement humain hors des camps, 2014).

Conseils principaux

Logique sous-jacente ou objectif de l'approche ou du système

  • Le rôle du groupe sectoriel pour la CCCM est de veiller à ce que l'action humanitaire au service des personnes déplacées internes soit coordonnée, que l'accès aux services et à la protection pendant le déplacement soit équitable et que les PDI participent de manière significative aux efforts afin qu'ils puissent jouir de leurs droits, idéalement en développant leurs propres capacités. En pratique, cela signifie que les dimensions humaines ou « logicielles » de la réponse humanitaire sont pleinement intégrées et associées aux programmes « matériels » comme la mise à disposition d'abris, la distribution d'articles de secours ou les infrastructures WASH. Les mécanismes de redevabilité sont fondamentaux pour réaliser cet objectif. Ils donnent une voix aux populations déplacées, leur garantissent de participer de manière significative à la gouvernance et leur permettent d'influencer les décisions qui les concernent et l'orientation des programmes humanitaires. Le groupe sectoriel pour la CCCM devrait être considéré comme un mécanisme d'intégration de la protection, dans la mesure où ses principaux partenaires travaillent dans tous les domaines de l'action humanitaire et qu'ils ont le contact le plus proche avec la communauté déplacée.
  • Le Global CCCM Cluster développe des outils, appuie le terrain en fournissant des mécanismes d'orientation et de réponse rapide à distance, contribue au renforcement des capacités en proposant des formations en présentiel et en ligne et coordonne l'élaboration des politiques pour orienter les groupes sectoriels pour la CCCM nationaux. Pour accomplir cette tâche, le HCR et l'OIM, qui codirigent le Global CCCM Cluster, travaillent en étroite collaboration afin de développer des approches communes qui fournissent des réponses plus larges en matière de CCCM et de concevoir des outils et des méthodologies qui répondent aux difficultés particulières qui surviennent lors de catastrophes naturelles et de situations d'urgence complexes. Le Global CCCM Cluster travaille également en étroite collaboration avec les autres groupes sectoriels mondiaux et avec le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA). Il appuie également les initiatives transversales du Comité permanent interorganisations (IASC), notamment son travail sur la redevabilité envers les populations affectées et la communication avec les communautés.
  • Au niveau national (ou de la CC), les groupes sectoriels pour la CCCM développent une stratégie globale afin de fournir une réponse humanitaire harmonisée, efficace et appropriée aux personnes et aux communautés déplacées. Pour cela, un système solide de gestion et de suivi des informations qui garantit l'adoption d'approches similaires est essentiel. L'identification des lacunes et des chevauchements dans la prestation des services et la protection au sein de camps et régions spécifiques doit être accompagnée d'un rôle de plaidoyer important afin de garantir que les autres groupes sectoriels et les parties prenantes fournissent la réponse humanitaire la plus efficace, la plus équitable et la plus cohérente dans tous les camps et les structures collectives hors camps.
  • Le groupe sectoriel pour la CCCM est unique en ce sens qu'il dispose d'un niveau supplémentaire de coordination et de coopération : le niveau communautaire/camp (ou GC). Il s'agit du niveau de coopération opérationnelle du groupe sectoriel pour la CCCM. Il consiste à coordonner la prestation des services, le suivi, la gouvernance et la coopération au sein d'un camp/d'une structure collective (ou d'un petit groupe de camps). Plusieurs activités spécifiques à la GC ont également besoin d'être prises en compte et sont décrites en détail dans Le toolkit de gestion de camp (2015).


Structure et responsabilités d'un groupe sectoriel pour la CCCM au niveau national

Un groupe sectoriel national doit constituer une équipe de coordination pour la CCCM capable d'assurer une direction efficace du groupe. Idéalement, il devrait être composé d'au moins trois membres : un coordinateur du groupe sectoriel, un responsable de la gestion de l'information et un expert en développement des capacités. Dans certains contextes géographiques ou opérationnels, des mécanismes supplémentaires de coordination infranationale peuvent être nécessaires.

Coordinateur du groupe sectoriel
Le coordinateur du groupe sectoriel pour la CCCM du HCR rend compte au représentant du HCR ou, dans les groupes sectoriels infranationaux, au chef du bureau et il est chargé d'assurer la direction générale du groupe sectoriel. Il/elle travaille en étroite collaboration avec les coordinateurs des autres groupes sectoriels au niveau national, en particulier avec les secteurs de la protection, des abris et de l'eau, assainissement et hygiène (WASH). Pour obtenir des conseils et un appui, il/elle est également en contact étroit avec le coordinateur du Global CCCM Cluster et l'équipe d'appui du HCR.
La désignation d'une ONG pour coprésider ou co-coordonner permet de favoriser l'inclusion, mais cette décision doit être examinée et approuvée par les partenaires du groupe sectoriel. Un protocole d'accord ou un mandat doit définir les responsabilités et les rôles précis du co-coordinateur ainsi que des lignes de redevabilité claires. Le HCR assure généralement la direction et le coprésident ou co-coordinateur un rôle d'appui. La désignation d'un co-coordinateur revêt des implications importantes et doit être évaluée en consultation avec le coordinateur du Global CCCM Cluster du HCR.

Responsable de la gestion de l'information
Le responsable de la gestion de l'information rend compte au coordinateur du groupe sectoriel et est chargé d'identifier et répondre aux besoins d'analyse des données et d'informations à plusieurs niveaux. Il/elle appuie les priorités du groupe sectoriel, informe la prise de décision du coordinateur humanitaire (CH) ou de l'équipe humanitaire de pays (EHP), renforce les systèmes de collecte et de traitement des données, met en place des mécanismes de diffusion de l'information et coordonne l'échange d'informations entre les principales parties prenantes.

Expert en développement des capacités
En principe, un expert en développement des capacités doit être affecté pour appuyer le coordinateur et le responsable de la gestion de l'information du groupe sectoriel. L'expérience a montré qu'une formation à la CCCM est nécessaire à un stade préliminaire, dans la mesure où la majorité du personnel nouveau engagé au début d'une situation d'urgence n'est pas familiarisé avec les concepts de la CCCM

Coordination au niveau infranational et sur le terrain
Les situations d'urgence complexes ou les réponses géographiquement dispersées peuvent nécessiter une coordination supplémentaire au niveau infranational ou sur le terrain. Des coordinateurs infranationaux et des ressources pour appuyer la coordination infranationale peuvent être mobilisés en externe mais aussi en interne, dans le cadre d'accords de partenariat auxiliaire ou de détachements de membres du groupe sectoriel pour la CCCM (s'ils en ont la volonté et la capacité).

Diagramme 2 : Structure de coordination minimum d'un groupe sectoriel pour la CCCM pour une urgence de niveau L3 à l'échelle du système

Politique, stratégie ou orientation

Le Module de référence pour la coordination sectorielle au niveau national de l'IASCdécrit le fonctionnement des groupes sectoriels, notamment leur activation et désactivation ainsi que leurs fonctions essentielles. Les paragraphes suivants présentent les étapes à suivre au cours des premiers mois lorsqu'un groupe sectoriel national pour la CCCM est activé (ou est en passe d'être activé).

Activation officielle d'un groupe sectoriel pour la CCCM
Dans le cadre du Programme pour le changement de l'IASC, les hauts représentants du Comité ont convenu que l'activation de groupes sectoriels devait être plus stratégique, moins systématique et limitée dans le temps. En consultation avec les équipes humanitaires de pays et les organismes chefs de file sectoriels, le coordinateur humanitaire (CH)/coordinateur résident (CR) doit recommander l'activation de groupes sectoriels uniquement lorsqu'une lacune a été décelée dans l'environnement porteur, justifiant ainsi l'activation. L'activation officielle de groupes sectoriels peut se heurter à des difficultés lorsque les capacités du gouvernement sont restreintes. En pareil cas, il peut être nécessaire de développer différentes techniques de renforcement des capacités de coordination et d'intervention, en s'appuyant sur les principes de l'approche de responsabilité sectorielle. En outre, il convient d'élaborer, le plus tôt possible après l'activation, des stratégies de désactivation et de transition applicables aux groupes sectoriels, afin de s'assurer que ces derniers continuent à opérer uniquement s'ils sont pleinement nécessaires. Le renforcement des capacités des partenaires locaux et des institutions gouvernementales doit être un objectif des groupes sectoriels dès le début.

Les critères d'activation des groupes sectoriels sont remplis lorsque :
1. Les mécanismes d'intervention et de coordination présentent des lacunes en raison d'une nette aggravation ou d'une évolution significative de la situation humanitaire.
2. Les capacités d'intervention et de coordination existantes au niveau national démontrent une incapacité à répondre aux besoins, dans le respect des principes humanitaires, et ce, en raison de l'ampleur des besoins, du nombre d'acteurs impliqués, de la nécessité de mettre en œuvre une approche multisectorielle plus complexe, ou d'autres contraintes affectant la capacité à répondre aux besoins et à respecter les principes humanitaires.

Procédure d'activation d'un ou plusieurs groupes sectoriels :
1. Le CR/CH et les organismes chefs de file sectoriels, avec l'appui et de l'OCHA, s'entretiennent avec les autorités nationales afin de déterminer les dispositifs de coordination humanitaire existants et leurs capacités.
2. Les organismes chefs de file sectoriels au niveau mondial sont informés par leurs représentants nationaux et l'OCHA de la tenue d'une réunion proposée par l'équipe de pays des Nations Unies (EPNU)/EHP en vue de discuter de la procédure d'activation, afin qu'ils puissent y être représentés.
3. En accord avec l'EPNU/EHP, le CR/CH décide les groupes sectoriels dont l'activation est préconisée, en se fondant sur l'analyse de la situation et la planification de la préparation aux interventions d'urgence. Les décisions doivent se baser sur les deux critères d'activation des groupes sectoriels.
4. Le CR/CH, en consultation avec l'EPNU/HCT, désigne les organismes chefs de file sectoriels en fonction de leur capacité de redevabilité, leur niveau de présence opérationnelle et leur capacité à intensifier les opérations. En principe, le choix des organismes chefs de file sectoriels reflète les accords conclus au niveau mondial, mais ceci n'est pas toujours possible. Dans certains cas, d'autres organisations peuvent être mieux placées pour assumer ce rôle. Dans le cadre du Programme pour le changement de l'IASC, les organismes chefs de file sectoriels ont été encouragés, dans la mesure du possible, à considérer un partage clair, concerté et soutenu des fonctions de leadership des groupes sectoriels avec les ONG.
5. D'un commun accord avec l'EHP, le CR/CH envoie une lettre au coordinateur des secours d'urgence (CSU) définissant les modalités sectorielles recommandées, les organismes chefs de file sectoriels envisagés et la raison pour laquelle certains groupes sectoriels doivent être activés. Si des modèles de coordination non sectoriels ont été convenus, ces derniers doivent également figurer dans la lettre.
6. Le CSU transmet la proposition aux hauts représentants de l'IASC pour approbation dans les 24 heures et informe le CR/CH en conséquence. Les hauts représentants de l'IASC peuvent demander au groupe des directeurs des secours d'urgence d'approfondir le sujet, si cela s'avère nécessaire.
7. Le CSU confirme par écrit au CR/CH l'approbation de l'activation des groupes sectoriels recommandés et/ou transmet les commentaires émis par les hauts représentants de l'IASC.
8. Une fois les propositions concernant les groupes sectoriels et les organismes chefs de file approuvées, le CR/CH en informe les partenaires concernés.

Activation d'un groupe sectoriel pour la CCCM national/au niveau du pays après approbation
 

  • Atelier de formation du groupe sectoriel – Inviter les acteurs concernés à participer à un atelier. Présenter le groupe sectoriel, ce qu'il peut faire et comment les partenaires peuvent y contribuer. Définir les capacités des parties prenantes et déterminer si des lacunes essentielles ont besoin d'être comblées.
  • Définir le mandat du groupe sectoriel – Établir un mandat clair indiquant le rôle du groupe sectoriel dans ce contexte spécifique, le champ d'action, les conditions d'adhésion et la structure nationale, y compris les structures infranationales de la CCCM. La composition des groupes sectoriels nationaux pour la CCCM peut varier considérablement. Toutefois, il est conseillé d'avoir un représentant de tous les principaux groupes sectoriels opérationnels (WASH, Protection, etc.) afin de garantir une représentation transversale.
  • Définir les rôles et les responsabilités pour les fonctions d'administration du camp (AC), de coordination du camp (CC) et de gestion du camp (GC) – Définir par écrit quels acteurs seront responsables de quelles fonctions spécifiques de la structure de la CCCM. Selon le contexte, les acteurs de la gestion du camp peuvent avoir besoin d'assurer également des fonctions d'administration du camp, ou le gouvernement pourra assurer à la fois l'administration et la gestion du camp. L'essentiel est de définir clairement quels acteurs spécifiques sont responsables de quelles activités spécifiques et que ce soit consigné dans un document de référence.
  • Créer un groupe consultatif stratégique (GCS) – Idéalement, un GCS ne devrait pas compter plus de six membres. Il est chargé de développer l'orientation stratégique du groupe sectoriel.
  • Définir le champ d'action de l'intervention de CCCM – L'intervention portera-t-elle uniquement sur des camps officiels ou sur des camps spontanés et des structures collectives hors camps ? Portera-t-elle sur les personnes vivant dans des communautés et des familles d'accueil ? Établir clairement par écrit ce que le groupe sectoriel couvrira et ne couvrira pas. Selon le contexte, un chevauchement avec les mécanismes de coordination intersectoriels de l'OCHA peut être attendu. La détermination de ces responsabilités doit être clairement établie par écrit et se fonder sur les ressources humaines réelles et sur la capacité à couvrir de manière appropriée le champ d'action défini.
  • Définir une stratégie de CCCM – Dans un premier temps, créer rapidement un court document « dynamique » d'une page qui présente ce que le groupe sectoriel souhaiterait faire (pourquoi, par qui, comment et quand). Ne pas viser la perfection : il doit simplement définir l'orientation. Il sera ensuite complété au fur et à mesure.
  • Continuer à développer les capacités et à organiser des réunions d'information – Dans la mesure où les nouvelles urgences entraînent généralement un taux élevé de rotation du personnel et de recrutement, il convient d'organiser régulièrement des réunions d'information et des formations sur la CCCM pendant les premiers mois afin de garantir des transitions avec souplesse et une réponse de qualité et pérenne.
  • Produits de la gestion de l'information – Établir une diffusion régulière et planifiée des produits de la gestion de l'information. Dans un premier temps, ils doivent répondre aux questions de base (qui, quoi, quand et où) et fournir des informations de base sur la population, les indicateurs clés et la cartographie. À terme, ils doivent évoluer vers des rapports plus complets sur les camps et fournir des données clés sur l'évolution des déplacements. Le début de l'urgence est un moment déterminant pour harmoniser les systèmes entre les partenaires, dans la mesure où cela devient de plus en plus difficile à mesure que la réponse se met en place.
  • Communiquer avec l'unité de CCCM du siège – Au moins au début de l'urgence, des appels une ou deux fois par semaine avec une personne de liaison pour la CCCM au siège peuvent permettre de fournir un appui à distance. Demander des conseils sur l'élaboration des stratégies, les bonnes pratiques, l'appui au renforcement des capacités, la comparaison avec d'autres opérations et les affectations de fonds (fonds communs, tels que les fonds humanitaires communs [CHF] et le Fonds central d'urgence renouvelable [FCUR]).


Pour connaître les dernières pratiques mises en œuvre, consulter le Global CCCM Cluster.

Exemple de structure de coordination minimale possible d'un groupe sectoriel Coordination et gestion des camps pour une urgence de niveau 3 à l'échelle du système

Exemple de structure de coordination minimale possible d'un groupe sectoriel Coordination et gestion des camps pour une urgence de niveau 3 à l'échelle du système

Rôle des partenaires concernés

Partenaires Rôles
Personnes déplacées internes Les personnes déplacées internes (PDI) sont des partenaires importants de la CCCM au niveau opérationnel. Le groupe sectoriel pour la CCCM devrait examiner comment les impliquer au niveau sectoriel, par l'intermédiaire de représentants ou d'agences de gestion de camp. Ils constituent une source d'information clé pour connaître les besoins et les capacités de la communauté déplacée et identifier les solutions. Au niveau communautaire, ils participent directement aux mécanismes de gouvernance et de réclamation et jouent un rôle déterminant dans l'identification des besoins particuliers et individuels et dans le ciblage de l'assistance.
Communautés d'accueil Les communautés d'accueil jouent un rôle fondamental. Elles donnent accès au bois de chauffage, aux pâtures et aux autres services communautaires ; elles facilitent une réponse humanitaire sans heurts ; elles donnent aux PDI l'accès à la protection et aux droits ; elles favorisent des relations harmonieuses en participant à des programmes de paix et de cohabitation ; elles protègent l'environnement et elles participent aux efforts de prévention et de réponse à la violence sexuelle et basée sur le genre, etc.
Autorités nationales Les institutions gouvernementales sont responsables des politiques, de la règlementation, de l'attribution des terres, des données et la documentation, de l'administration des camps, de la sécurité et l'accès aux camps et de fournir une protection et une assistance aux PDI. Le gouvernement encourage également les relations pacifiques et la cohabitation avec les communautés d'accueil. Dans la mesure du possible, les autorités nationales doivent être encouragées et bénéficier d'un appui pour assurer la gestion et l'administration des camps. Cela permet de garantir l'appropriation et la continuité après le départ du HCR. Les ministères de l'Intérieur et des Terres sont généralement les interlocuteurs des groupes sectoriels pour la CCCM.
Coordinateur humanitaire (CH), équipe humanitaire de pays (EHP) appuyé par l'OCHA Le coordinateur humanitaire et l'équipe humanitaire de pays déterminent la forme et les fonctions de la coordination intersectorielle, avec l'appui de l'OCHA.
Autres agences de l'ONU Les agences des Nations Unies partagent les informations sur les besoins de protection et d'assistance, participent aux évaluations conjointes des besoins et répondent aux besoins/lacunes dans leurs domaines respectifs. Les principaux groupes sectoriels/secteurs, notamment ceux qui sont responsables des abris, de la protection et du WASH, devraient être invités à participer au groupe sectoriel pour la CCCM.
ONG nationales La contribution des ONG nationales est essentielle dans les interventions de CCCM. Elles devraient être encouragées et bénéficier d'un appui pour participer au groupe sectoriel. Les rôles typiques sont la gestion des camps et la prestation de services aux PDI. Après la désactivation progressive des groupes sectoriels, les ONG nationales assurent la continuité et la pérennité d'une réponse ; elles doivent disposer des capacités nécessaires pour remplir ces rôles.
ONG internationales
 
De même que les ONG nationales, les ONG internationales qui ont une expérience dans ce domaine devraient également être représentées dans le groupe sectoriel pour la CCCM. Les ONG internationales qui participent généralement aux interventions de CCCM (veuillez noter que les programmes et les activités sont susceptibles de changer) sont :
  • ACTED : intervention d'urgence, gestion des camps, accès aux services de base, perspectives économiques inclusives, infrastructures et action pour le climat, renforcement de la société civile, paix, stabilité et justice.
  • CARE : sécurité alimentaire, santé maternelle et infantile, changement climatique, éducation, VIH et sida, WASH, développement économique.
  • Catholic Relief Services (CRS) : WASH, réinstallations des communautés et construction de camps, agriculture, santé, enfance, éducation (des filles), microfinance, routes, justice et consolidation de la paix, partenariat et renforcement des capacités.
  • Danish Refugee Council (DRC) : construction des camps, gestion des camps, abris et articles non alimentaires, sécurité alimentaire, protection fondée sur la communauté, WASH, éducation, génération de revenus, action humanitaire contre les mines, réduction de la violence armée.
  • International Rescue Committee (IRC) : intervention d'urgence, relèvement économique, gouvernance et droits, protection des enfants, des jeunes et des femmes.
  • Fédération luthérienne mondiale (FLM) : WASH, abri/construction, services à la communauté (besoins spéciaux, conseils psychosociaux, consolidation de la paix, distribution d'articles non alimentaires), protection (des mineurs non accompagnés).
  • Norwegian Refugee Council (NRC) : gestion des camps, éducation, information-conseil et assistance juridique, moyens de subsistance et sécurité alimentaire, abris et établissements humains, WASH, détachement d'experts auprès des Nations Unies.
  • REACH : intervention d'urgence, évaluations, collecte de données, sondages à distance, analyse de données, publications, cartes, cartes web et tableaux de bord en ligne.
  • Red-R : enforcement des capacités en matière de gestion des camps, recrutement pour le secteur humanitaire.
Organisation internationale pour les migrations (OIM) Lorsque le HCR dirige un groupe sectoriel pour la CCCM, l'OIM est invitée à y participer et réciproquement. L'expérience et les ressources de l'OIM en matière de CCCM contribuent en outre au développement des capacités et à la gestion de l'information, notamment le modèle de suivi des données Data Tracking Matrix.
Donateurs Les donateurs concernés qui s'intéressent au travail d'un groupe sectoriel pour la CCCM doivent être impliqués dès que possible et invités aux discussions stratégiques.
Médias Les médias sont des partenaires importants ; toutefois, ils ne doivent pas participer aux réunions des groupes sectoriels. Afin de garantir la diffusion d'informations exactes et la visibilité des groupes sectoriels, il convient de mettre en place des mécanismes spécifiques de collaboration avec les médias.

Le rôle et les redevabilités du HCR

Dans le cadre de l'approche sectorielle, le HCR a des rôles et des responsabilités spécifiques en matière de CCCM au niveau national associés à ses responsabilités de chef de file sectoriel et d'agence opérationnelle.

HCR en tant que chef de file du groupe sectoriel pour la CCCM
Au niveau national, le représentant du HCR dirige l'agence chef de file du groupe sectoriel pour la CCCM et rend compte au coordinateur humanitaire (CH). Le représentant a la responsabilité de :

  • veiller à ce que des mécanismes de coordination soient établis et qu'ils bénéficient de l'appui approprié ;
  • servir d'interlocuteur principal au gouvernement et au coordinateur humanitaire ;
  • examiner les problèmes spécifiques au secteur rencontrés par l'équipe humanitaire de pays, ainsi que les difficultés que le groupe sectoriel ne peut pas résoudre ;
  • agir en tant que prestataire de dernier recours.


Le coordinateur du groupe sectoriel pour la CCCM est responsable et chargé de veiller à ce que le groupe sectoriel exerce les six fonctions essentielles suivantes :

 

  • Appuyer la prestation des services en offrant un espace de dialogue pour définir les approches et éliminer les chevauchements.
  • Informer la prise de décision stratégique du coordinateur humanitaire et de l'équipe humanitaire de pays en coordonnant les évaluations des besoins, l'analyse des lacunes et la définition des priorités.
  • Planifier et développer une stratégie (incluant les plans sectoriels, l'observation des normes, les besoins de financement).
  • Exiger des solutions aux problèmes identifiés pour le compte des populations touchées et des partenaires sectoriels.
  • Surveiller et rendre compte de la stratégie sectorielle et de ses résultats, et recommander des mesures correctives si nécessaire.
  • Mettre en œuvre les plans d'urgence, la préparation et le renforcement des capacités lorsque c'est nécessaire.


Le coordinateur du groupe sectoriel pour la CCCM est responsable, en dernier ressort, de veiller à ce que la prestation des services soit équitable et harmonisée dans l'ensemble du contexte de déplacement de la communauté et que les gestionnaires de camp appliquent des approches participatives et fondées sur la communauté de manière universelle.

En instaurant la confiance grâce à un dialogue régulier et à deux sens au niveau de la communauté, les gestionnaires de camp permettent aux groupes sectoriels pour la CCCM de jouer un rôle unique dans le renforcement de la redevabilité envers les populations affectées.

Les cinq engagements suivants font partie des responsabilités quotidiennes d'un gestionnaire de camp :

 

 

  • Leadership et gouvernance
  • Transparence
  • Retours d'information et plaintes
  • Participation
  • Contribution à la planification, au suivi et à l'évaluation


Mise en œuvre des engagements du HCR
La dernière partie de la présente section est extraite et adaptée de la Politique sur l'engagement du HCR dans les situations de déplacement interne du HCR (2019).
L'engagement du HCR dans les situations de déplacement interne s'étend aux responsabilités de leadership, de sensibilisation et de coordination au niveau mondial et national, y compris à celles énoncées dans les accords conclus par le Comité permanent interorganisations (IASC) sous la direction du coordonnateur des secours d'urgence, ainsi qu'à sa participation opérationnelle conformément aux résolutions pertinentes de l'Assemblée générale. Elles sont normalement alignées sur les responsabilités de leadership et de coordination du HCR en matière de protection, de coordination et gestion des camps et d'abri, notamment dans les situations de déplacements dus à des conflits et des violences, conformément aux dispositions de l'IASC.
À tout moment, le HCR s'efforce de placer la protection au centre de l'action humanitaire grâce à la direction stratégique des trois groupes sectoriels dirigés par le HRC et en produisant, en coopération avec ses partenaires, une analyse fondée sur des données factuelles, qui éclaire la prise de décisions interinstitutions et l'exécution opérationnelle.
Le HCR contribue également aux réponses interinstitutions aux déplacements internes induits par des catastrophes naturelles, notamment en occupant le rôle de chef de file en matière de protection, dès lors que les trois critères de présence sur le terrain, de demande gouvernementale et d'accord interinstitutions sont remplis. L'engagement du HCR dans de telles situations est généralement limité dans le temps et déterminé en consultation avec l'équipe des hauts dirigeants.
Le HCR peut également mettre à disposition son expertise en matière de protection dans le cadre des mesures nationales, régionales et internationales de préparation et de réponse aux déplacements forcés ou aux réinstallations planifiées résultant de projets de développement, des changements climatiques et de la dégradation de l'environnement.
La mise en œuvre de la présente politique exige un engagement et des efforts concertés à l'échelle de l'organisation afin d'assurer l'exercice planifié des responsabilités de leadership et de coordination conformément aux accords de l'IASC, ainsi qu'une position opérationnelle adaptée à chaque étape de son engagement.

Notamment :

 

 

  • L'équipe des hauts dirigeants, à savoir le Haut Commissaire, le Haut Commissaire adjoint, le Haut Commissaire assistant en charge de la protection et le Haut Commissaire assistant en charge des opérations, doit veiller à ce que les engagements du HCR envers les personnes déplacées internes soient pleinement pris en compte dans l'exercice de leurs responsabilités de direction, de supervision, de gestion et de soutien, notamment en matière de planification stratégique et d'affectation des ressources.
  • Les directeurs des bureaux régionaux et les représentants ont la responsabilité essentielle d'assurer un engagement rapide et efficace dans les crises humanitaires caractérisées par des déplacements internes à tous les stades d'intervention, de la prévention à la mise en œuvre de solutions, conformément au principe du « sans regret ».
  • Les directeurs de division et les chefs de service sont chargés d'intégrer les questions relatives au déplacement interne dans leurs domaines de travail respectifs et de veiller à ce que les capacités, les systèmes, les processus et les procédures nécessaires soient en place pour mobiliser des ressources, guider et appuyer les bureaux régionaux et les opérations de pays afin de prévenir et répondre aux déplacements internes, notamment grâce à un leadership sectoriel mondial stratégique et efficace, une communication et un plaidoyer stratégiques, et pour contribuer à l'élaboration des politiques et des normes au niveau mondial.


Fournir une protection et des solutions
Concernant la protection, les solutions et le désengagement, la Politique sur l'engagement du HCR dans les situations de déplacement interne du HCR prévoit les dispositions suivantes :
Le HCR appuie les coordinateurs résidents/coordinateurs humanitaires ainsi que les Nations Unies/équipes humanitaires de pays pour élaborer une stratégie globale en matière de protection et de solutions, fondée sur une analyse de la protection basée sur des faits. Les Nations Unies et ses partenaires humanitaires peuvent s'appuyer sur l'expertise et les conseils du HCR concernant les priorités en matière de protection, et les représentants collaborent activement avec les Nations Unies/équipes humanitaires de pays, afin de veiller à ce que la protection soit placée au centre de l'intervention humanitaire.
Lorsque des mécanismes sectoriels ou autres sont mis en place, le HCR en assume la direction et la coordination conformément à ses responsabilités sur le plan international. Ces fonctions sont appuyées par des capacités de coordination sectorielle spécifiques, qui se fondent sur une réponse opérationnelle solide, ainsi que par des capacités de gestion de l'information.
En tant qu'organisme sectoriel chef de file, le HCR appuie et dirige l'élaboration et la mise en œuvre de stratégies sectorielles globales et, en tant que prestataire de dernier recours, il mobilise des ressources internes et externes et encourage la participation des parties prenantes pour répondre aux lacunes d'intervention
Le HCR promeut l'intégration de la protection en travaillant avec tous les groupes sectoriels pour élaborer et mettre en œuvre une réponse interinstitutions qui tient compte de la protection. Il s'efforce de trouver des mesures appropriées pour renforcer les capacités des acteurs locaux et nationaux, y compris ceux chargés du développement, afin qu'ils prennent part aux interventions concernant les déplacements internes et, à terme qu'ils les dirigent.
Dans le cadre de ses capacités opérationnelles, le HCR assure une approche de protection fondée sur la communauté et accorde la priorité aux interventions visant à prévenir, répondre et atténuer les risques et les besoins de protection les plus urgents et immédiats, incluant la protection contre l'exploitation et les abus sexuels, la protection contre la violence sexuelle et basée sur le genre et la protection de l'enfance. Dans ses activités avec les déplacés internes, le HCR applique et intègre de manière systématique son expertise de longue date en matière d'abri et de gestion des camps et des sites, notamment son expérience acquise dans le contexte des réfugiés lors de la transition des camps vers des établissements humains inclusifs.
Le HCR donne également la priorité aux mesures qui contribuent à créer les conditions propices à des solutions sûres, décentes et globales, y compris (le cas échéant) pour les réfugiés revenant d'un pays d'asile. Les principaux domaines d'intervention incluent l'engagement communautaire, la loi et les politiques, la documentation, les abris, l'occupation sécurisée des terres, les moyens de subsistance, la cohabitation pacifique et la résolution des conflits.
Le HCR encourage et contribue aux efforts déployés par les gouvernements pour répondre aux besoins des déplacés internes, incluant les personnes qui s'intègrent localement, qui retournent dans leur lieu d'origine ou qui s'installent dans une autre partie du pays, ainsi que l'ensemble de la communauté touchée par le déplacement.
Conformément au Programme de développement durable à l'horizon 2030 et à son engagement de « ne laisser personne de côté », le HCR travaille avec ses partenaires afin de garantir l'inclusion des personnes déplacées dans les services nationaux, tels que l'éducation, la santé, l'accès aux moyens de subsistance et aux services sociaux, y compris les filets de sécurité sociale ; de promouvoir leur participation au développement social et économique local et national, notamment au moyen d'un cadre juridique favorable, et d'élaborer des approches de résilience et de solutions appropriées qui aident les déplacés internes, l'ensemble des communautés touchées par le déplacement et leurs gouvernements à mieux gérer et répondre aux conséquences et aux effets du déplacement. Dans le cadre de ses efforts visant à trouver des solutions, le HCR contribue aux stratégies de transition qui lient l'action humanitaire et l'action en faveur du développement, ainsi qu'aux activités qui construisent et préservent durablement la paix.
Les résultats du suivi et des évaluations de la protection, ainsi que d'autres systèmes de suivi, sont systématiquement utilisés afin d'établir une base de données factuelles permettant d'éclairer l'analyse, les activités de sensibilisation, la conception des programmes, la mobilisation des ressources et la communication. Les évaluations et le suivi de la protection servent également à renforcer le travail de protection communautaire et permettent de veiller à ce que la réponse humanitaire tienne pleinement compte de l'âge, du genre, du handicap et d'autres éléments liés à la diversité.
L'analyse de la protection et des conflits est également utilisée pour garantir une approche de solutions fondée sur le principe de « ne pas nuire ». À cet égard, le HCR mène et participe à des évaluations, des profilages et des analyses avec d'autres parties prenantes, en faisant appel aux organismes nationaux compétents et à d'autres acteurs afin d'acquérir une compréhension globale des besoins de protection et d'assistance à long terme, des vulnérabilités, des conditions socioéconomiques, des capacités et aspirations des PDI, des réfugiés de retour et l'ensemble des communautés touchées par le déplacement.

Se désengager de manière responsable
Le HCR se désengage de manière responsable lorsque les acteurs locaux et nationaux sont en mesure de prendre en charge l'exécution, la coordination et le suivi opérationnels de la protection et des solutions pour les déplacés internes. Pour ce faire, le HCR doit, dès le début de son engagement, mener des interventions et prendre des mesures visant à renforcer les capacités nationales de réponse, notamment au moyen de conseils techniques et d'un appui aux lois et politiques nationales relatives au déplacement interne, de formation et de renforcement des capacités. Le HCR travaille avec les Nations Unies/l'équipe humanitaire de pays pour accompagner la désactivation progressive des groupes sectoriels à l'appui des mécanismes de coordination dirigés par les gouvernements, notamment la transition de sites de déplacés internes vers des dispositifs nationaux ou autres convenus.

 

Contacts principaux

Pour contacter l'unité de CCCM du HCR, veuillez écrire à : [email protected]
Pour contacter le Global CCCM Cluster, veuillez écrire à : [email protected]

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