Afficher le menu

Moyens de subsistance et inclusion économique

Dernière mise à jour:
Points clés
  • Le Pacte mondial sur les réfugiés appelle à l'amélioration de la résilience et de l'autosuffisance des réfugiés et à l'adoption d'une approche globale de la société, à la fois pour atteindre cet objectif et pour délivrer les avantages qu'il prévoit.
  • L'accès aux moyens de subsistance et à l'inclusion économique contribue à la résilience et à l'autonomisation des réfugiés, à plusieurs niveaux essentiels à la vie.
  • Pour améliorer l'intégration des réfugiés dans des programmes et des services, le HCR recommande que les opérations convoquent des organisations spécialisées dans les moyens de subsistance et s'associent à elles.
  • Pour cela, il est possible de consulter toute une série de parties prenantes. Citons par exemple :

  • o des fournisseurs de services financiers et de développement d'entreprise ;
    o des organisations du secteur privé (entreprises, chambres de commerce, agences pour l'emploi, associations professionnelles) ;
    o des instituts de formation publics et privés ;
    o des acteurs du développement, dont des ONG de développement ;
    o des gouvernements ;
    o des agences des NU ;
    o des institutions de recherche et d'enseignement.
    Évaluer s'il est viable d'inclure des réfugiés dans des programmes et des services. Demander par exemple si des acteurs spécifiques :

  • o disposent de services pertinents pour les réfugiés ;
    o ont la capacité de répondre aux besoins de tous les réfugiés ou de groupes spécifiques. Proposent-ils des mesures incitatives adéquates ? Quelle influence ont-ils ?
    o possèdent les compétences nécessaires. Peuvent-ils survivre et être compétitifs sur les marchés locaux ?
    Le HCR ne doit pas intervenir lui-même pour combler des lacunes dans les services, sauf en dernier ressort. Il ne doit intervenir que lorsque les autres parties prenantes :

  • o n'ont pas les compétences pour proposer aux réfugiés des opportunités adaptées ;
    o sont dans l'impossibilité d'intervenir ;
    o n'ont pas la capacité de répondre aux besoins des réfugiés.
    Lorsque des opérations du HCR procèdent à une mise en œuvre directe, elles doivent appliquer les Normes minimales pour le relèvement économique. Celles-ci contribuent à garantir que les programmes de subsistance sont orientés sur le marché et d'une qualité élevée.

Aperçu

Les réfugiés peuvent être protégés et se procurer des solutions à long terme de façon plus fructueuse lorsqu'ils disposent de moyens de subsistance et participent à l'activité économique. L'inclusion économique implique l'accès aux marchés du travail, aux finances, à l'entrepreneuriat et aux opportunités économiques pour tous, y compris les non-citoyens, ainsi que les groupes vulnérables et défavorisés. L'inclusion économique contribue à l'autonomisation et à la résilience des réfugiés, leur permettant de répondre à leurs besoins en toute sécurité de manière durable et digne; évite la dépendance à l'aide et les mécanismes d'adaptation risquées ; contribue à leurs économies d'accueil; et prépare les réfugiés pour leur avenir, qu'ils rentrent chez eux, s'intègrent dans leur pays d'asile ou se réinstallent dans un pays tiers.
L'inclusion économique commence au début de l'afflux de réfugiés. Si l'assistance humanitaire et les services éducatifs sont bien menés dès le départ, ils peuvent aboutir à de meilleurs résultats pour les réfugiés au cours des phases ultérieures de déplacement. La première assistance à court terme apportée par l'aide humanitaire aide les réfugiés à satisfaire leurs besoins de base et à obtenir une protection adaptée. À moyen et long terme, l'aide doit garantir l'intégration des réfugiés dans des programmes et des services proposés par des acteurs du développement, le secteur privé et les gouvernements. La participation à des systèmes de marché (grâce à un emploi salarié ou indépendant, par exemple) ne dépend pas seulement de l'accès au financement, à la formation, à l'enseignement à tous les niveaux, à l'accompagnement, à la recherche d'emploi et à une large gamme d'autres services d'assistance, mais également d'un environnement propice, dont les règles et réglementations protègent les droits et la sécurité. Lorsque les réfugiés ont un accès limité au droit du travail et aux droits associés, le HCR et ses partenaires devront se faire les défenseurs d'un environnement favorisant l'inclusion économique des réfugiés et améliorant leur accès aux moyens de subsistance et à un travail décent. Il est important de reconnaître que des résultats positifs dans ce domaine nécessitent une planification stratégique sur plusieurs années.

Conseils principaux

Objectifs de protection

Satisfaire les besoins de base.
Protéger le capital de production et diversifier les sources de revenus.
Éviter l'épuisement des actifs et les stratégies de défense négatives.
Protéger et rassembler du capital humain et social et promouvoir des stratégies de travail décentes.
Soutenir l'égalité d'accès aux services et aux opportunités économiques.

Principes et normes sous-jacents

Principes clés

Rencontrer les parties prenantes internes et externes.
Renforcer l'assistance à la subsistance sur la base de profils socio-économiques.
Aider les réfugiés à devenir autonomes et résilients, y compris lors de la phase d'urgence.
Aider les réfugiés à contribuer aux plans et processus de développement local (et les y inclure).
Éviter de fournir ou de créer des services parallèles.


Normes
Les Normes minimales pour le relèvement économique (MERS) définissent le niveau minimum d'activités requis pour soutenir le relèvement économique des populations vulnérables à la suite de crises. Le manuel MERS propose des outils et des approches qui aident les praticiens, les parties prenantes multilatérales, les acteurs du marché local, les gouvernements et les donateurs à soutenir le relèvement économique par une réponse axée sur le marché. Les normes s'inspirent de l'expérience accumulée par les principales agences humanitaires et praticiens du développement économique du monde.

Le MERS comprend six ensembles de normes, pouvant être lus en séquence ou séparément.
  • Les normes de base décrivent des approches et des activités empêchant ou atténuant les dégâts physiques, sociaux, économiques, environnementaux ou autres et favorisent la protection, en s'alignant sur les Normes humanitaires de base.
  • Les normes d'évaluation et d'analyse apportent des recommandations sur la façon de concevoir, de mettre en œuvre et de partager les résultats d'évaluation donnant des informations sur des stratégies programmatiques efficaces et adaptées au contexte.
  • Les normes de répartition des actifs aident les professionnels à appliquer une réflexion sensible au marché, en lien avec la répartition des actifs, à soutenir des activités liées au relèvement à plus long terme et à réduire au minimum les perturbations des systèmes du marché local.
  • Le MERS fait également la promotion des moyens de subsistance, de l'intégration financière et de l'autonomie grâce à des normes qui se concentrent sur le développement de systèmes d'entreprise et de marché, de services financiers et de l'emploi.

Risques en matière de protection

Les risques pouvant devoir être pris en compte comprennent :
  • L'exploitation et les abus sexuels.
  • Les mécanismes de défense risqués (y compris la prostitution de survie, le travail des enfants, des activités illégales).
  • Les obstacles à l'accès à l'assistance et d'autres services et à la jouissance de ceux-ci.
  • Le manque d'accès aux marchés formels et informels et aux opportunités de travail.
  • L'épuisement des actifs, laissant les personnes vulnérables.
  • Les limitations ou les interdictions de liberté de mouvement.

Autres risques

  • Les systèmes juridiques pourraient ne pas respecter, protéger et satisfaire correctement les droits.
  • Les programmes d'assistance pourraient faire une discrimination entre les réfugiés et les communautés d'accueil.
  • Il pourrait y avoir une pénurie de partenaires adaptés, notamment de partenaires de développement.
  • Les modèles de programme pourraient entraîner de la dépendance, à la place de l'autonomie.
  • Les programmes de subsistance pourraient créer de la frustration si leur impact est nul ou retardé.
  • Les populations locales pourraient avoir l'impression que les réfugiés sont en concurrence avec elles, en termes d'emploi et de travail.

Points de décision clés

Évaluer les opportunités de subsistance existantes et potentielles et les services associés. Puisqu'elles connaissent le contexte et qu'elles ont des liens avec la population locale, les ONG et autres institutions locales, qui ne sont peut-être pas des partenaires ordinaires du HCR, peuvent être équipées pour soutenir et promouvoir les travaux de subsistance et aider les réfugiés à devenir plus autonomes. Utiliser des évaluations de marché et l'analyse de la chaîne de valeur, le cas échéant, pour estimer les marchés de la communauté d'accueil et des camps et vérifier les conclusions avec des données ProGres sur les profils des réfugiés, afin d'identifier des compétences nécessaires et celles que possèdent les réfugiés. Tenir compte du développement durable, de la façon dont les réfugiés et les communautés d'accueil gagnent leur vie et de la capacité de la région à accueillir les réfugiés. Étudier des solutions alternatives dès le départ.


Les opérations doivent chercher des partenaires capables d'inclure les réfugiés dans leurs programmes et services, en tenant compte de l'avantage comparatif des acteurs du développement, des sociétés privées, des gouvernements, des prestataires de services financiers et autres parties prenantes. Les partenaires peuvent développer des plans de plaidoyer conjoints afin d'améliorer l'environnement économique pour les réfugiés.

Etapes clés

  • Pour améliorer l'intégration des réfugiés dans des programmes et services, les opérations doivent convoquer des organisations spécialisées dans les moyens de subsistance et s'associer à elles.
  • Pour cela, il est possible de consulter toute une série de parties prenantes. Citons par exemple :

o des prestataires de services financiers et de développement d'entreprise ;
o des organisations du secteur privé (sociétés, chambres de commerce, agences pour l'emploi, associations commerciales) ;
o des instituts de formation publics et privés ;
o des acteurs du développement, dont des ONG de développement ;
o des gouvernements ;
o des agences des NU ;
o des institutions de recherche et d'enseignement.
  • Évaluer s'il est viable d'inclure des réfugiés dans des programmes et des services. Demander par exemple si des acteurs spécifiques :

o fournissent des services pouvant concerner les réfugiés ;
o ont la capacité de répondre aux besoins de tous les réfugiés ou de groupes spécifiques. Proposent-ils les incitations adéquates ? Quelle influence ont-ils ?
o possèdent les compétences nécessaires. Peuvent-ils exercer et être compétitifs sur les marchés locaux ?
  • Le HCR ne doit pas intervenir lui-même pour combler des lacunes dans les services, sauf en dernier ressort. Il ne doit intervenir que lorsque les autres parties prenantes :

o n'ont pas les compétences pour proposer aux réfugiés des opportunités adaptées ;
o sont dans l'impossibilité d'intervenir ;
o n'ont pas la capacité de répondre aux besoins des réfugiés.
  • Lorsque des opérations du HCR procèdent à une mise en place directe, elles doivent appliquer les Normes minimales pour le relèvement économique. Celles-ci contribuent à garantir que les programmes de subsistance sont orientés sur le marché et d'une qualité élevée.

Considérations essentielles pour la gestion

Pour renforcer convenablement l'autonomie des réfugiés, les interventions de subsistance doivent être appuyées par toute une série d'équipes travaillant dans l'enseignement, la protection, les programmes, les solutions, les services communautaires, les communications et d'autres secteurs. La réussite dépend également de la coopération avec des acteurs du développement, le secteur privé et les partenaires locaux. Lorsque les partenaires locaux n'ont pas les compétences ou les capacités nécessaires, le bureau peut devoir apporter une assistance technique afin de les renforcer.

Ressources et partenariats

Personnel

Le personnel de subsistance du HCR sur le terrain.

Partenaires

Les partenaires de mise en place qui adoptent une approche orientée vers le marché et connaissent les problèmes des réfugiés.
Des partenaires opérationnels ayant des compétences spécifiques dans la micro-finance, la formation professionnelle, l'entreprenariat, les services de l'emploi, ainsi que l'agriculture et le développement rural.

Contacts principaux

Contactez l'Unité des moyens de subsistance et de l'intégration économique, Division de la résilience et des solutions (DRS) du HCR. À l'adresse : [email protected].

Dans cette section:

Faites-nous part de vos commentaires

Aidez-nous à améliorer l’expérience utilisateur de notre nouveau site en nous faisant part de votre opinion…

Faites-nous part de vos commentaires

Aidez-nous à améliorer l’expérience utilisateur de notre nouveau site en nous faisant part de votre opinion…

Aidez-nous à maintenir le manuel à jour
Suggérer une amélioration à cette page

Bienvenue sur le nouveau site Web du Manuel du HCR pour les situations d’urgence. Les membres du personnel du HCR peuvent se connecter à l’aide de leurs identifiants. À partir du 1er avril 2023, les autres utilisateurs pourront s’enregistrer à nouveau ici.