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Le point sur les incidents critiques et les traumatismes

Dernière mise à jour:
Points clés
  • Chercher la sécurité et de l'aide.
  • Rester en contact avec votre famille et vos amis.
  • Reconnaître les symptômes (état de stress aigu).
  • Prendre contact avec la Section chargée du bien-être du personnel.

Aperçu

Un incident critique est un événement soudain, inattendu et accablant, se situant hors de toute expérience attendue. Vous pouvez ressentir une peur intense, l'impuissance, l'horreur, si bien que tout devient hors de contrôle pour vous. Après un tel événement anormal, la plupart des personnes réagissent de manière inquiétante et ont des difficultés à accepter leur état. On appelle cet état « état de stress aigu ».

Informez-vous sur les réactions typiques auxquelles on peut s'attendre après avoir vécu un incident critique, sachez comment le contrer de la manière la plus saine, et quand chercher le soutien nécessaire.

Les directeurs et collègues doivent savoir que le soutien liminaire est crucial. Savoir comment apporter le soutien voulu et réagir devant des collègues qui ont vécu un incident critique peut agir sur la durée et le degré de gravité des symptômes.

Conseils principaux

Politiques principes ou normes sous-jacents

Parmi les incidents critiques, citons :
  • Les accidents (de la circulation).
  • La prise d'otage ou le rapt.
  • Les incidents provoqués par des dispositifs explosifs improvisés (IED).
  • Les désastres naturels ou provoqués de main d'homme.
  • Les agressions physiques.
  • Les viols, abus et agressions d'ordre sexuel.
  • Les attaques armées ou actes terroristes.
  • La torture.
  • Les émeutes ou la violence populaire.
  • Les incidents causés par les mines ou des restes d'explosifs de guerre (ERW).
  • La guerre.

Un incident critique déclenche une série de réactions.
Gestion. S'assurer que les services aux personnes relevant de la compétence du HCR se poursuivent. Veiller au bien-être du personnel et au moral de l'équipe. Surveiller l'ensemble de l'intervention.

Sécurité. Sauver des vies. Contenir et gérer l'incident. Empêcher que d'autres personnes en soient affectées.

Santé. Assurer une intervention médicale lorsque les membres du personnel sont blessés physiquement.

Bien-être. Aider le personnel et toute autre personne affectée à comprendre l'impact et le processus psychologique de l'incident.

Administration et ressources humaines. Veiller aux dispositions prises pour l'évacuation. Procéder à la soumission du formulaire de dommages-intérêts (Annexe D) et voir aux procédures administratives connexes.

Pour un complément d'information, référez-vous aux Procédures opératoires normalisées de soutien après un incident critique, HCR, novembre 2014.

Recommandations de bonnes pratiques

Il est important de reconnaître les symptômes
Même après que l'événement critique est passé, vous pouvez sentir des réactions violentes physiques et émotionnelles ou éprouver des contrecoups affectifs. Ces réactions peuvent être immédiates ou se manifester dans les heures ou les jours suivant l'incident.

Phases des réactions
Types communs de réactions
Conseils

Réactions normales dans les quelques premières heures suivant l'événement

  • Essentiellement physiques et perceptuelles.
  • Réactions nerveuses
de fuite ou de lutte

Réactions modérées. Fixations sur ce qui est arrivé. Les personnes affectées ne sont pas conscientes de ce qui les entoure, ne parlent pas, ont un nœud dans la gorge ou un poids dans l'estomac ou ont envie de pleurer.

Réactions intenses. Distorsion temporelle (le temps passe trop vite ou trop lentement); les personnes affectées ont des troubles auditifs ou visuels (voient dans le détail ou ont une vision étriquée). Elles tremblent et leurs mouvements sont désordonnés.


Laissez-vous aller à vos réactions.

Dites-vous que ces réactions sont normales.

Ne restez pas seuls. Demandez à des collègues, des amis ou à la famille de rester avec vous.



Réactions normales dans les quelques premiers jours suivant l'évènement

  • Au début, engourdissement, puis ressenti de l'impact de l'incident dès que l'on commence à l'analyser.
  • Réactions liées à de hauts niveaux de stress.

Réactions modérées. Palpitations cardiaques, maux d'estomac, aigreurs, changements dans le transit intestinal (diarrhée ou constipation), douleurs musculaires, difficulté à dormir (très commun), diminution du désir sexuel.

Réactions intenses. Les personnes affectées sont engourdies, incrédules, fonctionnent comme des automates. Elles sont inattentives, ont des trous de mémoire, perdent de vue la réalité. Elles sont tendues, irritables, extrêmement sensibles, se sentent seules, avec personne qui s'intéresse à elles et les comprenne, et elles restent préoccupées par l'évènement.


Dormez et reposez-vous.

Si vous vous en sentez capable, exercez-vous énergiquement. Votre corps a été en alerte élevée durant l'incident et a besoin de se débarrasser des hormones du stress.

Ne prenez pas de décisions majeures. Donnez-vous le temps de vous ajuster.

Réactions normales 3-7 jours après l'évènement

  • Peu de réactions physiques; psychologiques.
  • Réactions émotionnelles continues.

Réactions modérées, semblant anormales, hors contexte par rapport à l'évènement. Les personnes affectées commencent à ressentir l'impact négatif sur leur famille et leurs relations de travail.

Réactions intenses. Certaines personnes peuvent éprouver des difficultés à dormir. Elles sont insomniaques, ont des réveils soudains et des difficultés d'ordre sexuel. Elles peuvent sombrer dans l'alcool et les drogues pour échapper au stress.

Elles peuvent avoir des visions, des cauchemars, éprouver de très fortes sensations de danger imminent. Elles pourraient réagir brusquement, manifester de la colère, se blâmer ou se sentir coupables. Elles s'isolent, se retirent de tout contact social, se sentent exclues des autres, évitent tout ce qui peut être associé à l'incident. Il y a peur que l'évènement se reproduise, anxiété devant l'avenir, engourdissements, déprime, perte de contrôle. Les problèmes de famille et les incompréhensions pourraient augmenter.



Restez avec les membres de votre famille, vos amis et collègues.

Parlez de ce qui vous est arrivé, mais seulement avec qui vous voulez. Attendez le moment qui vous semble bon et opportun.

Essayez de ne pas être critique sur votre propre comportement durant l'incident : vous tentiez de sauver votre vie.

Reprenez une activité routinière.

Réduisez la consommation d'alcool, de nicotine, de caféine et d'autres drogues.

Gérer votre stress par des techniques de relaxation.

Prenez votre temps. La guérison est un processus graduel.

Référence : Fondation internationale du stress dû à un incident critique, inc. (ICISF)

Suivant l'incident, votre première réaction pourrait être de vouloir retourner aussitôt que possible chez vous. Cependant, rester avec l'équipe pendant quelques jours, si les conditions le permettent, pourrait vous donner une opportunité de commencer à travailler sur vos réactions traumatiques avec des gens qui ont vécu les mêmes choses que vous. Ces quelques jours vous aideraient à retrouver votre calme et vous serez mieux préparés à rejoindre votre famille, chez vous. Si vous le souhaitiez, vous pourriez partir immédiatement; il vous faudrait prendre contact avec les services chargés du bien-être du personnel pour le suivi lorsque vous serez chez vous.

Initiative personnelle
Vos réactions pourraient être excessives et inhabituelles, spécialement une semaine après l'incident. Dans les heures suivant immédiatement l'incident, vous ne pourrez rien faire sinon surveiller votre état de stress aigu, dont les réactions font partie des mécanismes de survie de votre corps. Vous aurez besoin de réconfort et de soutien.

Faites de votre mieux pour ne pas rester dans l'isolement. N'accordez votre temps qu'aux personnes en qui vous avez confiance. Vous n'avez pas à parler de ce que vous avez vécu, sauf si vous le souhaitez. Vous en parlerez le moment voulu, quand vous en aurez envie.

Vous devez prendre autant de repos que possible et être indulgent avec vous-même. Donnez-vous le temps de vous remettre. Ne forcez pas le processus de guérison.

Retournez à vos habitudes, parce que, de cette façon, vous organiserez votre journée, vous remiserez l'incident et minimiserez l'anxiété.

Il est fortement recommandé que vous vous exerciez aux techniques de relaxation pour réduire le stress (exercices de respiration profonde, relaxation progressive, méditation). Faites de l'exercice physique, jouez de la musique ou lisez.

L'importance de l'aide que l'on vous apportera
Pour les personnes ayant survécu à un incident traumatique, le plus important, c'est l'attention que les directeurs et collègues peuvent leur manifester et le soutien qu'ils peuvent leur apporter.

Combien de temps dureront les symptômes ? Quand chercher l'aide voulue ?
Les symptômes apparaîtront immédiatement après l'événement critique et dureront quelques jours ou quelques semaines. Dans la plupart des cas, il n'est pas nécessaire de recourir à une thérapie avec un psychologue. Les réactions s'amenuisent avec la routine et le soutien apporté par la famille et les amis.

Si les symptômes persistent au-delà d'un mois, il se pourrait que vos réactions au stress évoluent vers un état de trouble de stress post-traumatique (PTSD). Dans ce cas, il serait urgent de consulter un responsable chargé du bien-être du personnel ou un spécialiste.

Vous devez chercher de l'aide si :
  • vous avez l'impression que vous ne pouvez pas supporter les sentiments intenses et les sensations physiques que vous ressentez;
  • les effets qui ont suivi l'incident s'aggravent au lieu de s'atténuer;
  • vous continuez à être envahis par des pensées accablantes ou des symptômes physiques et affectifs;
  • vous continuez à faire des cauchemars affectant votre sommeil.
  • vous consommez trop d'alcool et de drogues.
  • vos réactions portent atteinte à vos relations avec d'autres personnes.

Considérations pour une mise en œuvre pratique

Prendre soin de vous-mêmes après un incident critique

  • Attendez-vous à ce que l'incident apporte son lot de problèmes.
  • Vous ressentez un sentiment de culpabilité : soyez indulgents avec vous-mêmes.
  • Rappelez-vous que vos réactions sont normales.
  • Lisez le plus possible sur l'état de stress aigu pour mieux en connaître les tenants et les aboutissants.
  • Dormez le plus possible et prenez du repos.
  • Restez avec les membres de votre famille, vos amis et collègues. Parlez avec eux de l'événement. Parlez de vos réactions immédiates au cours de l'incident, en particulier de vos pensées et de vos sentiments.
  • Dans la mesure du possible, essayez de vaquer à vos tâches routinières et mangez de manière équilibrée.
  • Gérez votre stress et exercez-vous aux techniques de relaxation techniques, faites de l'exercice physique, jouez de la musique ou lisez.
  • Participez à des séances de discussions de groupes et autres réunions d'information, à moins que celles-ci ne vous dérangent profondément.
  • Minimisez la consommation d'alcool, la nicotine, la caféine, et autres drogues, y compris le sucre.
  • Prenez contact avec les services chargés du bien-être du personnel ou consultez un spécialiste.

Prendre soin d'autrui (pour les directeurs et les collègues)
  • Conforter et consoler la personne se trouvant dans la détresse.
  • La protéger d'autres menaces ou détresses. La protéger des médias, des curieux, des collègues insensibles ou affectés aux urgences.
  • Répondre aux soins physiques immédiats et lui apporter une aide pratique.
  • Faciliter le soutien social. Lui donner un téléphone, appeler amis et membres de la famille pour l'encourager.
  • L'écouter attentivement et l'approuver si elle parle de ce qu'elle a vécu. Si elle ne veut pas parler, respecter sa décision.
  • Lui permettre de s'informer, notamment sur l'événement : que s'est-il passé ? Qui a été touché ? Est-ce grave ? Où sont-ils maintenant ?
  • Essayer de la ramener à des pensées terre-à terre. L'aider à se fixer des buts spécifiques, à fractionner les tâches habituelles en petites tâches faciles à exécuter, encourager le retour aux activités routinières, mais pas la reprise de ses grandes charges de travail : les tâches qui exigent de grands efforts de sa part, pendant des heures, empêcheront le processus de guérison naturel.
  • L'assister à trouver le soutien voulu. Lui proposer les conseils d'un spécialiste.

Contacts principaux

Prendre contact avec le responsable chargé du bien-être du personnel du HCR ou avec le responsable de la Section chargée du bien-être du personnel.

Siège (HQ)


Dubravka SUZIC
Chef, Section du bien-être du personnel
Téléphone au bureau: +41 22 739 7947
Téléphone portable: +41 79 202 2417
Adresse Skype: dudasuzic
Adresse électronique: [email protected]

Verane BRAISSAND
Fonctionnaire chargé du-être du personnel
Téléphone au bureau: +41 22 739 8235
Téléphone portable: +41 79 217 3191
Adresse Skype: verane.braissand
Adresse électronique: : [email protected]

Sandrine ZUGER
Fonctionnaire chargé du-être du personnel
Téléphone au bureau: +41 22 739 7764
SKYPE: sandrinez7
Adresse électronique: [email protected]

Seynabou BADIANE
Conseiller du personnel
Téléphone au bureau: + 41 22 739 7605
SKYPE: seynabou009
Adresse électronique: [email protected]


Agents régionaux du bien-être du personnel

Lilian EWAGATA
Administrateur Principal Régional du Bien-Etre du Personnel
Nairobi, Kenya
Téléphone: +254 20 4222 000 poste : 2610
Téléphone portable: +254 735 337 609
PAMA: 90 254 02 2610
Adresse Skype: Lilian Ewagata
Adresse électronique: [email protected]


Najlaa JARBOU
Administrateur Assistant du Bien-Etre du Personnel
HCR, Damas, Syrie
Téléphone au bureau: +963 21 224 0664 ext. 2116
Téléphone portable: +963 930 230 708
Adresse électronique: [email protected]

Wafika Reem TAFRAN
Administrateur Assistant du Bien-Etre du Personnel
HCR, Damas, Syrie
Téléphone au bureau: + 963 11 218 12116
Téléphone portable: +963 993319722
PAMA: 9096301 2116
Adresse SKYPE: Wafika Tafran
Adresse électronique: [email protected]

Achille KODO
Administrateur Principal Régional du Bien-Etre du Personnel
HCR Dakar, Senegal
Téléphone au bureau: + 221 33 867 6207, poste 2155
Téléphone portable: + 221 786 370823
PAMA: 90 221 01 2155
Adresse Skype: achille.kodo
Adresse électronique: [email protected]

Marieme DIOUF NDIAYE
Administrateur Principal Régional du Bien-Etre du Personnel
HCR, Amman, Jordanie
Téléphone de bureau: +962 65 100 460, poste 2117
Téléphone portable: +962 79 570 43 64
PAMA: 90 96202 2117
Adresse électronique: [email protected]

Fadi HAMDI
Administrateur du Bien-Etre du Personnel
HCR Juba, Soudan du Sud
Téléphone au bureau: + 211 01 2000
Téléphone portable: +211 924584011
PAMA: 90 211 01 2115
Adresse SKYPE: fadihamdi55
Adresse électronique: [email protected]

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