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La nutrition dans les camps

Dernière mise à jour:
Points clés
  • Veillez à la coordination et la collaboration entre l'ensemble des parties concernées dans les activités de nutrition des camps.
  • Veiller à ce que tous les réfugiés des camps aient accès à l'alimentation.
  • Créer des programmes pour traiter la malnutrition aiguë et des mécanismes de recommandation effectifs (aux services des camps ou des communautés d'accueil lorsque les réfugiés y ont accès).
  • Créer des programmes pour l'alimentation des nourrissons et jeunes enfants. Mener, au cours des 3 premiers mois, une enquête de nutrition SENS et des contrôles MUAC réguliers pour surveiller la situation de la nutrition.

Aperçu

Les interventions en matière de sécurité alimentaire et de nutrition dans les camps visent à améliorer la sécurité alimentaire et le bien-être nutritionnel des réfugiés immédiats en s'attaquant, principalement, aux causes immédiates et sous-jacentes de malnutrition. L'état nutritionnel d'une personne dépend grandement de plusieurs facteurs : son environnement, les services en eau, assainissement et hygiène (WASH), l'accès aux services de santé, à la sécurité alimentaire et nutritionnelle et aux soins, et enfin les services en abri. Lorsqu'ils sont inadéquats, le risque de malnutrition augmente.

Le présent chapitre procure des conseils sur la fourniture de services de nutrition dans les camps. Les interventions nutritionnelles visent à prévenir la malnutrition au sein de la population des réfugiés, particulièrement chez les femmes, les jeunes enfants et les autres groupes aux besoins particuliers; elles visent aussi à déterminer, orienter et traiter la malnutrition chez les personnes et à surveiller la situation de la malnutrition dans les camps. Les secteurs de la sécurité alimentaire et de la nutrition travaillent de près avec de nombreux secteurs, notamment le secteur des moyens de subsistance pour trouver des solutions à long terme, pour encourager l'autonomie et enfin, pour améliorer les possibilités de fournir des services nutritionnels.

Conseils principaux

Objectifs de protection

  • Veiller à ce que les réfugiés dans les camps de réfugiés aient en tout temps accès à une alimentation sûre et nutritive, suffisante à la poursuite d'une vie saine et active.
  • Respecter le droit à l'alimentation et le droit à la santé.
  • Veiller à offrir aux réfugiés dans les camps le traitement approprié pour la malnutrition aiguë modérée (MAM) et la malnutrition aiguë sévère (SAM).
  • Assurer une protection adéquate, une promotion et une aide à l'allaitement des nourrissons et des jeunes enfants disponibles, un accès des nourrissons et des jeunes enfants à une alimentation complémentaire adéquate et un accès des nourrissons de moins de 6 mois qui ne sont pas allaités à une alimentation de substitution appropriée et adéquate.

Principes et normes sous-jacents

Sphère, standard 1.2 sur les évaluations de la sécurité alimentaire et de la situation nutritionnelle : évaluation de la situation nutritionnelle. Les évaluations de la situation nutritionnelle recourent à des méthodes reconnues pour comprendre le type, le degré et l'étendue de la sous-alimentation, recenser les personnes les plus menacées, et déterminer l'intervention la plus appropriée.

Sphère, standard 2.1 sur la prise en charge de la malnutrition : malnutrition aiguë modérée. Des mesures sont prises pour prévenir et gérer la malnutrition aiguë modérée.

Sphère, standard 2.2 sur la prise en charge de la malnutrition : malnutrition aiguë sévère. Des mesures sont prises pour traiter la malnutrition aiguë sévère.

Sphère, standard 3 sur les carences en micronutriments : carences en micronutriments. Des mesures sont prises pour traiter les carences en micronutriments.

Sphère, standard 4.1 sur l'alimentation du nourrisson et du jeune enfant : directives et coordination. Des directives et une coordination assurent une alimentation appropriée, sans risque et en temps opportun des nourrissons et des jeunes enfants.

Sphère, standard 4.2 sur l'alimentation du nourrisson et du jeune enfant : aide multisectorielle pour l'alimentation du nourrisson et du jeune enfant dans les situations d'urgence. Les mères et les proches s'occupant de nourrissons et de jeunes enfants ont accès en temps voulu à une aide alimentaire appropriée qui minimise les risques, est respectueuse de la culture locale et optimise les résultats en matière de nutrition, de santé et de survie.

HCR. Stratégie globale de santé publique 2014-2018 : Objectif no 1 sur la sécurité alimentaire et la nutrition. Traite de la question de la prévention de la malnutrition et des carences en micronutriments par le biais de l'accès à l'alimentation, de l'argent en espèces en bons alimentaires à l'ensemble de la population, des produits nutritionnels spéciaux pour les groupes vulnérables, ainsi que par le biais de la promotion et de l'aide relatives aux pratiques adéquates d'alimentation et de soins aux nourrissons et aux jeunes enfants.

HCR. Stratégie globale de santé publique 2014-2018 : Objectif no 1 sur la sécurité alimentaire et la nutrition. Fixe des normes de traitement de la malnutrition aiguë afin qu'ils garantissent un traitement de qualité et une couverture adéquate.

HCR. Stratégie globale de santé publique 2014-2018 : Objectif no 3 sur la sécurité alimentaire et la nutrition. Définit les conditions d'une intervention efficace en matière de sécurité alimentaire et de nutrition dans les urgences.

HCR et Save the Children, Alimentation du nourrisson et du jeune enfant réfugié : un cadre d'action multisectoriel. 2018. Propose des conseils sur la manière de tenir compte des vulnérabilités spécifiques aux enfants âgés de moins de 2 ans et aux femmes enceintes et allaitantes dans un grand nombre de secteurs.

Risques en matière de protection

Dans les opérations d'urgence concernant les réfugiés, la protection, la sécurité alimentaire et la nutrition sont étroitement liées.

  • Si les réfugiés ne peuvent pas trouver de quoi se nourrir dans les camps, ils se sentiront probablement menacés au niveau alimentaire et mal nourris et pourraient recourir à des stratégies d'adaptations pouvant nuire à leur sécurité.
  • Si les réfugiés des camps ne sont pas dépistés (s'il y a lieu) pour la malnutrition aiguë, ou si les programmes de malnutrition sont inexistants, les individus souffrant de malnutrition aiguë ne seront pas identifiés ou traités, les risques qu'ils décèdent ou que leur état nutritionnel se détériore augmenteront donc.
  • Si nourrissons et mères qui éprouvent des difficultés à allaiter ne sont pas aidés, les nourrissons sont exposés à un risque supérieur de malnutrition sérieuse et de décès.
  • Si les nourrissons de moins de 6 mois, qui ne sont pas nourris au lait maternel, ne sont pas identifiés et aidés, ces nourrissons sont exposés à un plus grand danger de malnutrition et de décès, suite à l'absorption d'une nourriture inappropriée ou contaminée.
  • Si les programmes n'encouragent pas et n'aident pas des pratiques saines d'alimentation et de soins aux nourrissons et jeunes enfants de moins de 24 mois, ceux-ci seront plus exposés aux risques de malnutrition et de décès.

Autres risques

L'incapacité de fournir de la nourriture adéquate alimentaire ou des services de réhabilitation nutritionnelle peut être source de risques indirects ou de plus longue durée.
  • La sécurité des camps peut être menacée par des émeutes, manifestations ou comportements violents.
  • Les réfugiés peuvent être amenés à prendre des risques pour se nourrir ou adopter des stratégies d'adaptation peu sûres qui peuvent négativement affecter l'alimentation (allaitement compris) des nourrissons et jeunes enfants et les soins qui leur sont prodigués.
  • Les personnes mal nourries peuvent souffrir d'effets à long terme tels que des retards de croissance et de développement.

Points de décision clés

Selon les besoins, le HCR et le PAM doivent procurer l'assistance alimentaire nécessaire – aliments enrichis y compris – aux réfugiés dans les camps.

Le HCR et ses partenaires doivent assurer la mise à disposition de programmes de traitement appropriés aux réfugiés vivant dans les camps et souffrant de malnutrition aiguë en établissant de nouveaux services ou en leur donnant accès à ceux de la communauté d'accueil déjà existants.

Les services de santé publique et de nutrition,et infrastructures des camps doivent être également accessibles à la communauté d'accueil pour assurer la coexistence pacifique et l'inclusion aux services.

Les services et structures d'assistance dédiés à l'alimentation des nourrissons et jeunes enfants doivent toujours être assurés aux réfugiés vivant dans les camps (au sein des camps ou dans la communauté d'accueil). De l'aide et des conseils spécialisés doivent être accessibles ainsi que des espaces sûrs, conviviaux pour bébés au sein desquels les mères peuvent nourrir leurs nourrissons et interagir avec eux de manière aisée.

Le HCR et ses partenaires doivent s'assurer que services et assistance sont mis à la disposition des personnes qui requièrent de l'aide pour allaiter et des nourrissons de moins de six mois nécessitant des substituts au lait maternel.

Les interventions en matière de santé publique et de nutrition doivent toujours être :

  • Fondées sur des éléments concrets. Les activités doivent être planifiées et mises en œuvre selon les conclusions de l'évaluation initiale.
  • Fondées sur les besoins. Les interventions doivent être adaptées et les ressources allouées pour satisfaire les besoins de la population.
  • Techniquement solides. Les services doivent être basés sur l'évidence scientifique et l'orientation opérationnelle récentes, et mis en place par du personnel qualifié.
  • Orientées vers des résultats. Le HCR privilégie l'approche de soins de santé primaires qui permet d'assurer que les services essentiels de santé répondent aux besoins de santé et de nutrition de l'ensemble de la population.
  • Basées sur des priorités. Les interventions et services d'urgence en matière de nutrition doivent être organisés selon un ordre de priorité pour avoir le maximum de répercussions au sein de la population. Les interventions destinées à répondre aux risques immédiats de santé, telles les épidémies et la malnutrition, doivent être prioritaires.
  • Intégrées. Il faut éviter de créer des services parallèles coûteux, aider le système national de santé à étendre ses services aux réfugiés.

Etapes clés

1. Créer une coordination forte avec l'ensemble des partenaires concernés des programmes de santé publique et de nutrition des camps pour s'assurer qu'ils couvrent l'ensemble des besoins et assurer les transferts de personnes entre différents services et les suivis individuels de façon efficacement.
2. Veiller à ce que les réfugiés aient accès à l'information, sachent localiser les services et soient en mesure d'exprimer leurs opinions.
3. Veiller à ce que l'ensemble des réfugiés d'un camp aient un accès adéquat à des aliments. Pour prévenir la détérioration de leur état nutritionnel, les aider à devenir autonomes ou leur assurer une assistance alimentaire.
4. Au fur et à mesure de l'arrivée des réfugiés dans les camps, veiller, le cas échéant, à procéder aux contrôles initiaux rapides de nutrition (MUAC) pour déterminer l'étendue des cas de la malnutrition.
5. Mener régulièrement des enquêtes de nutrition, en fonction des directives de l'Enquête nutritionnelle standardisée élargie du HCR (SENS) la plus récente, pour surveiller l'état de la nutrition dans les camps. Au cours de l'urgence, les enquêtes de nutrition doivent être conduites biannuellement ou annuellement, en fonction du niveau de malnutrition, du risque de détérioration et des ressources disponibles.
6. Poursuivre les dépistages de malnutrition aiguë dans la communauté, pour surveiller à la fois les niveaux de malnutrition et identifier les individus ayant besoin de traitement. Les travailleurs communautaires de proximité doivent inclure ces contrôles dans leur travail routine.
7. Tous les réfugiés vivant dans les camps doivent être en mesure d'accéder à des programmes pour le traitement de la malnutrition aiguë modérée et sévère et les individus souffrant de malnutrition doivent être dirigés vers ces programmes.
8. Les programmes de traitement doivent se conformer aux principes de prise en charge communautaire de la malnutrition aiguë (CMAM), selon les directives de traitement nationales ou les protocoles OMS-UNICEF. Établir des liens étroits entre les différentes composantes des programmes CMAM ainsi qu'avec les services de santé et de prévention.
9. Pour traiter la malnutrition aiguë sévère (SAM), veiller à assurer des services d'hospitalisation et ambulatoires, en collaboration, le cas échéant avec l'UNICEF, afin d'assurer l'offre de produits et de la formation. Les programmes doivent, autant que possible, assister et renforcer la capacité existante du système de santé.
10. Pour traiter la malnutrition aiguë modérée (MAM), assurer des services ambulatoires; le PAM fournit normalement les produits alimentaires requis. Les programmes d'alimentation d'appoint peuvent fournir des rations humides ou sèches. Pour affronter la malnutrition de manière effective et identifier les individus mal nourris, il est essentiel d'informer la communauté de la malnutrition et d'associer la population aux efforts d'amélioration de la nutrition.
11. Pendant les urgences, les programmes d'alimentation du nourrisson et du jeune enfant en situation d'urgence (IYCF-E) contribuent à sauver la vie de nombreux nourrissons et jeunes enfants vulnérables, et jouent un rôle clé dans la prévention de la malnutrition et des carences en micronutriments, même lorsque la malnutrition aiguë ne constitue pas un sujet de préoccupation général. Les responsables des camps doivent adopter une approche globale à l'assistance IYCF qui protège, encourage et soutient l'allaitement maternel exclusif pour les nourrissons de moins de 6 mois et combine alimentation complémentaire appropriée et allaitement maternel pour les nourrissons plus âgés et les enfants. Les travailleurs communautaires de proximité et le personnel des centres de santé et nutrition doivent réagir rapidement aux informations concernant les difficultés éprouvées par les nourrissons de moins de 6 mois à allaiter ou à se nourrir au moyen d'aliments de substitution. Les nourrissons de même âge qui n'allaitent pas doivent être identifiés et recommandés d'urgence au personnel qualifié pour une évaluation et pour la prise de mesures. Créer des programmes d'information et de démonstration sur la nutrition des enfants et mettre en place, dans les camps, des espaces conviviaux pour bébés et des réseaux communautaires de soutien.
12. Une absence de nutriments dans le régime alimentaire des femmes enceintes et qui allaitent (PLW) peut entraîner complications de grossesse, décès maternels, un poids faible à la naissance pour les nourrissons et faible concentration de certains nutriments dans le lait maternel. Les PLW doivent recevoir des compléments alimentaires et de micronutriments, conformément aux recommandations internationales. Les mères doivent être encouragées à allaiter exclusivement leurs nouveau-nés, et une assistance qualifiée à l'allaitement intégrée aux programmes dédiés aux PLW.
13. Les carences en micronutriments sont évitées en grande partie grâce aux programmes de sécurité alimentaire. Lorsqu'une population reçoit une assistance alimentaire, un aliment approprié enrichi de micronutriments doit être inclus dans la ration générale; une distribution générale de nourriture complémentaire pour les enfants ou les autres groupes vulnérables peut être requise. Il est aussi vital de contrôler les maladies, notamment les infections respiratoires, la rougeole, et les infections parasitaires comme la malaria et la diarrhée qui épuisent les réserves en micronutriments. Assurer l'eau et des installatiions d'assainissement et d'abri est essentiel.
14. Les réfugiés ayant des besoins spécifiques et nécessitant une aide pour accéder aux services de nutrition ou les utiliser doivent être aidés et bénéficier de priorité.
15. Intégrer les critères d'âge, de sexe et de diversité et recourir à une approche communautaire dans les évaluations, l'analyse de l'intervention et la mise en œuvre des programmes.

Considérations essentielles pour la gestion

Le HCR doit veiller à ce qu'une assistance alimentaire adéquate, des programmes pour traiter la malnutrition aiguë et une assistance alimentaire aux nourrissons soient assurés aux réfugiés vivant dans les camps. Ces services sont normalement octroyés par les ONG partenaires, en collaboration avec le PAM, l'UNICEF et le ministère de la Santé.

Le HCR doit aussi veiller à ce que la situation de la nutrition dans les camps soit surveillée et fasse régulièrement l'objet de rapports, à l'aide du format de rapport d'indicateur de base et des autres formulaires de rapports d'iRHiS, pour permettre aux partenaires de réagir rapidement en cas d'évolution de la situation. L'équipe d'iRHiS est disponible pour l'aide à distance et directe. Vous pouvez contacter l'équipe en écrivant à cette adresse électronique : [email protected].

Les programmes d'alimentation des nourrissons dans les camps doivent se conformer aux procédures opérationnelles standards du HCR relatives aux substituts au lait maternel (BMS). Le HCR décourage activement la distribution et l'usage inappropriés de BMS qui ne doivent pas être inclus dans les distributions générales ou non ciblées, et sont uniquement administrés à des nourrissons déterminés, après une évaluation professionnelle. Le HCR n'accepte pas de dons non sollicités de BMS. La manipulation inappropriée de produits laitiers peut négativement affecter les pratiques alimentaires et accroître la morbidité et la mortalité des nourrissons.

Ressources et partenariats

Personnel
  • Un agent de santé publique formé du HCR, avec des connaissances en nutrition, pour coordonner l'intervention.
  • Un nutritionniste expérimenté du HCR pour mener l'intervention en matière de nutrition dans les cas de sous-nutrition sévère, s'assurer que les réfugiés sont intégrés au sein des services nationaux disponibles, ou que des services sont créés ou améliorés; un nutritionniste expérimenté du HCR ou d'une organisation partenaire pour les situations où la nutrition est très présente mais pas aussi sévère et où la sous-nutrition et les problèmes d'alimentation des nourrissons constituent un aspect mineur de l'intervention; l'agent de santé publique du HCR assistera les partenaires.
  • Les travailleurs communautaires de proximité aident au sein du camp (ou de la communauté environnante), et les assistants en nutrition ou santé dans les centres de nutrition; ils sont soit rattachés au HCR, soit à une organisation partenaire.

Partenaires
  • Des partenaires en matière de nutrition pour procéder ou apporter un soutien à des enquêtes de nutrition, des dépistages et des programmes de nutrition peuvent inclure : les ministères de la santé, les ONG concernées (internationales et nationales) et des agences des Nations Unies, tels le PAM et l'UNICEF.
  • Créer des accords de partenariats au niveau du terrain pour permettre une mise en place rapide des interventions.

Contacts principaux

Section de la Santé publique, Division de l'appui et de la gestion des programmes (DPSM) :
[email protected].

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