Dernière mise à jour:
Aperçu
La fourniture de services sanitaires est l'une des composantes d'une réponse globale de santé publique en cas d'urgence. L'objectif général de toute intervention de santé publique est d'empêcher et de réduire la mortalité et la morbidité excessives.
Lors des premières phases d'une urgence, la réponse de santé publique se concentre sur l'identification des besoins vitaux et la réponse à y apporter. La meilleure issue possible consiste à offrir aux réfugiés un accès complet aux services sanitaires essentiels et, à chaque fois que possible, d'assurer un accès aux services nationaux. Pour y parvenir, il est primordial d'établir une collaboration étroite avec les ministères et les autorités locales chargés de la santé publique, ainsi que de les soutenir dès le départ.
Les interventions de santé publique dans des camps ont pour but de répondre aux besoins de base des réfugiés en termes de santé. Les services sanitaires sont étroitement liés aux services de nutrition et services WASH, afin de prévenir les épidémies et de réduire les risques de santé publique. Ils contribuent également à assurer un environnement favorable pour la protection et la nutrition, ainsi que la sécurité alimentaire.
Lors des premières phases d'une urgence, la réponse de santé publique se concentre sur l'identification des besoins vitaux et la réponse à y apporter. La meilleure issue possible consiste à offrir aux réfugiés un accès complet aux services sanitaires essentiels et, à chaque fois que possible, d'assurer un accès aux services nationaux. Pour y parvenir, il est primordial d'établir une collaboration étroite avec les ministères et les autorités locales chargés de la santé publique, ainsi que de les soutenir dès le départ.
Les interventions de santé publique dans des camps ont pour but de répondre aux besoins de base des réfugiés en termes de santé. Les services sanitaires sont étroitement liés aux services de nutrition et services WASH, afin de prévenir les épidémies et de réduire les risques de santé publique. Ils contribuent également à assurer un environnement favorable pour la protection et la nutrition, ainsi que la sécurité alimentaire.
Conseils principaux
Objectifs de protection
La santé est un droit humain et une priorité en matière de protection- Afin de respecter le droit à la santé et de garantir aux réfugiés un accès à des services sanitaires qui soient équivalents à ceux dont profite la population d'accueil. Dans tous les cas, ces services doivent atteindre des niveaux humanitaires minimum.
Afin de garantir que les interventions de santé publique sauvent des vies et répondent aux besoins de survie les plus urgents. La mise en œuvre doit démarrer le plus tôt possible. Lorsque les services existants, tels que ceux qui sont fournis par le ministère de la Santé, sont insuffisants ou inexistants dans la zone de déplacement, le HCR et ses partenaires doivent fournir les services essentiels présentés ci-dessous.
Principes et normes sous-jacents
- Objectifs stratégiques de santé publique du HCR 2014-2018
1. Améliorer l'accès à des programmes de soins de santé primaires de qualité.
2. Réduire la morbidité liée aux maladies transmissibles et aux épidémies.
3. Améliorer la survie des enfants.
4. Faciliter l'accès à la prévention et à la prise en charge intégrées des maladies non transmissibles, y compris aux services de santé mentale.
5. Assurer un accès rationnel aux soins spécialisés.
6. Assurer l'intégration dans des services nationaux et étudier des mécanismes de financement de la santé.
Le HCR a développé une stratégie de santé publique complète qui s'applique aux opérations d'urgence et non urgentes dans les camps et dans les installations hors des camps. Le HCR et ses partenaires respectent les standards nationaux, à chaque fois qu'ils sont disponibles et applicables. En outre, les standards SPHERE suivants peuvent s'appliquer à titre de références internationales minimum.
- SPHERE, standard 1.1 sur les systèmes de santé : Fourniture des services de santé. Les personnes ont accès à des soins de santé intégrés de qualité sûrs, efficaces et centrés sur le patient.
- SPHERE, standard 1.2 sur les systèmes de santé : Personnel de santé. Les personnes ont accès au personnel de santé disposant des compétences adéquates, à tous les niveaux du parcours de soins.
- SPHERE, standard 1.3 sur les systèmes de santé : Médicaments et dispositifs médicaux essentiels. Les personnes ont accès à des médicaments et dispositifs médicaux essentiels sûrs, efficaces et de qualité garantie.
- SPHERE, standard 1.4 sur les systèmes de santé : Financement de la santé. Les personnes ont accès à des soins prioritaires et gratuits pendant toute la durée de la crise.
- SPHERE, standard 1.5 sur les systèmes de santé : Informations médicales. Les soins de santé sont fondés sur la preuve grâce à la collecte, l'analyse et l'utilisation de données de santé publique pertinentes.
- SPHERE, standard 2.1.1 sur les maladies transmissibles : Prévention. Les personnes ont accès aux soins de santé et aux informations, ce qui empêche la propagation des maladies transmissibles.
- SPHERE, standard 2.1.2 sur les maladies transmissibles : Surveillance, détection des flambées épidémiques et intervention précoce. Les systèmes de surveillance et de consignation permettent une détection précoce des flambées épidémiques et une réponse rapide.
- SPHERE, standard 2.1.3 sur les maladies transmissibles : Diagnostic et gestion des cas. Les personnes ont accès à un diagnostic et à un traitement efficaces contre les maladies infectieuses qui contribuent de manière plus significative à réduire la morbidité et la mortalité.
- SPHERE, standard 2.1.4 sur les maladies transmissibles : Préparation et intervention en cas de flambée épidémique. Les flambées épidémiques sont correctement préparées et contrôlées rapidement et efficacement.
- SPHERE, standard 2.2.1 sur la santé infantile : Maladies à prévention vaccinale. Les enfants âgés de 6 mois à 15 ans sont immunisés contre la maladie et ont accès aux services réguliers du Programme élargi de vaccination (PEV) pendant les périodes de crise.
- SPHERE, standard 2.2.2 sur la santé infantile : Prise en charge des maladies chez le nouveau-né et l'enfant. Les enfants ont accès aux soins de santé prioritaires qui permettent de lutter contre les principales causes de morbidité et de mortalité chez les nouveau-nés et les enfants.
- SPHERE, standard 2.3.1 sur la santé sexuelle et reproductive : Soins de santé reproductive, de la mère et du nouveau-né. Les personnes ont accès aux soins de santé et au planning familial qui empêchent une morbidité et une mortalité excessives des mères et des nouveau-nés.
- SPHERE, standard 2.3.2 sur la santé sexuelle et reproductive : Violence sexuelle et prise en charge clinique du viol. Les personnes ont accès à des soins de santé sûrs et qui répondent aux besoins des victimes de la violence sexuelle.
- SPHERE, standard 2.3.3 sur la santé sexuelle et reproductive : VIH. Les personnes ont accès aux soins de santé empêchant la transmission et réduisant la morbidité et la mortalité dues au VIH.
- SPHERE, standard 2.4 sur les soins des blessures et traumatismes : Soins des blessures et traumatismes. Les personnes ont accès à des soins sûrs et efficaces en cas de traumatismes dans des situations de crise afin d'empêcher toute mortalité, morbidité, souffrance et handicap évitable.
- SPHERE, standard 2.5 sur la santé mentale : Santé mentale. Les personnes de tous âges ont accès aux soins de santé en cas de problèmes de santé mentale et en présence de troubles associés.
- SPHERE, standard 2.6 sur les maladies non transmissibles : Prise en charge des maladies non transmissibles. Les personnes ont accès à des programmes de prévention, à des diagnostics et aux traitements essentiels en cas de complications aiguës et à la prise en charge à long terme des maladies non transmissibles.
- SPHERE, standard 2.7 sur les soins palliatifs : Soins palliatifs. Les personnes ont accès à des soins palliatifs et à des soins de fin de vie qui soulagent la douleur et les souffrances, maximisent le confort, la dignité et la qualité de vie des patients et soutiennent les membres de la famille.
Risques en matière de protection
- Les principales causes de décès et de maladies dans des situations d'urgence sont des maladies transmissibles et à prévention vaccinale. Les enfants, notamment ceux de moins de cinq ans, sont les plus à risque.
- Les problèmes de santé reproductive (en particulier les complications obstétriques et pendant la grossesse) sont plus probables lors des urgences.
- Les situations d'urgence amplifient le risque d'exposition à des violences basées sur le genre, notamment à l'encontre des femmes et des enfants.
- Les situations de déplacement sont souvent associées à des conflits armés, laissant derrière eux des victimes et des blessés (en masse).
- Les populations réfugiées peuvent être stigmatisées ou subir des discriminations ou de la xénophobie, par exemple, lorsque l'on considère qu'elles prélèvent les ressources des personnes du pays ou amènent des maladies.
- Les déplacements de populations à grande échelle présentent le risque de surcharger les capacités de réponse de la région d'accueil, en ce qui concerne les services essentiels.
- Les obstacles empêchant d'accéder à des services de soins de santé ou les disparités entre la qualité et le coût des services peuvent nuire aux relations entre les réfugiés et les populations d'accueil.
Autres risques
Le manquement à assurer des services de santé et de nutrition adéquats dans des camps de réfugiés peut présenter un certain nombre de risques, par exemple :- La sécurité des camps de réfugiés peut être compromise par des émeutes, des manifestations ou des comportements violents.
- Des réfugiés peuvent prendre des risques et choisir des solutions de réponse non sécurisées.
- Des personnes dénutries peuvent souffrir d'effets à long terme, comme un retard de croissance ou de développement.
Points de décision clés
Les interventions de santé publique sauvent des vies et répondent aux besoins de survie immédiats. Ce sont donc des priorités opérationnelles et programmatiques.Les programmes de santé publique doivent toujours être disponibles pour les réfugiés vivant dans des camps. Le HCR doit encourager les autorités à accorder l'accès aux services nationaux pour les réfugiés, lorsque ces services sont disponibles et adaptés. Lorsque ce n'est pas le cas, le HCR doit collaborer avec le ministère local de la Santé et d'autres acteurs concernés pour établir de nouveaux services ou améliorer ceux qui existent, au profit des réfugiés et des populations d'accueil.
Les interventions de santé publique doivent toujours être :
- Basées sur des preuves. Les activités doivent être planifiées et mises en place en s'appuyant sur les conclusions de l'évaluation initiale.
- Basées sur les besoins. Les interventions doivent être échelonnées et des ressources doivent être attribuées afin de répondre aux besoins de la population.
- Techniquement logiques. Les services doivent être basés sur des preuves scientifiques actuelles et des directives opérationnelles, puis mis en œuvre par un personnel qualifié.
- Orientées sur les impacts. Le HCR fait la promotion d'une approche des soins de santé primaires qui garantit que les services de santé essentiels répondent aux besoins de toute la population.
- Basées sur les priorités. Les interventions et services de santé publique d'urgence doivent être classés par ordre de priorité afin d'avoir un effet maximum sur la population. Les interventions visant à répondre aux risques de santé immédiats, comme des épidémies et de la malnutrition, doivent avoir la priorité.
- Intégrées. Éviter de mettre en place des services parallèles coûteux. Aider le système de santé nationale à étendre ses services aux réfugiés.
Etapes clés
1. Garantir une étroite coordination pour s'assurer que la réponse aborde tous les besoins et garantir les aiguillages entre les services et le suivi individuel.2. Garantir que les réfugiés aient accès à des informations, sachent où se trouvent les services disponibles et soient capables d'exprimer leur avis.
3. Mener une évaluation initiale, comprenant les 3 questions (Qui ? Quoi ? Où ?).
4. Élaborer un plan d'action prioritaire et la matrice des 3 questions qui cible les éléments suivants du programme :
a. Vaccination contre la rougeole et la polio et compléments en vitamine A.
b. Détection d'une malnutrition aiguë dans la communauté, lorsque c'est indiqué et, selon les exigences, apport d'une aide alimentaire.
c. Régulation des maladies transmissibles, notamment :
- Prévention (y compris immunisation).
- Surveillance (établir un système d'avertissement précoce).
- Planification de la préparation et de l'intervention.
- Contrôle des épidémies.
- Surveillance des flambées épidémiques.
d. Services de soins de santé primaires :
- Détection/triage.
- Soins de santé curatifs (soins aux patients).
- Immunisation (rougeole et compléments en vitamine A, plus EPI).
- Maladie non transmissible.
- Santé mentale et soutien psychologique.
e. Constituer une équipe sanitaire basée sur la communauté (CBHW) et établir des activités prioritaires de prévention sanitaire basées sur la communauté.
f. Santé reproductive et VIH.
Lorsque les services de santé reproductive (SR) ne sont pas disponibles | Lorsqu'il existe des composants DMU ou SG/VIH |
Mettre en œuvre le Dispositif minimum d'urgence (DMU) | Élargir à la SR complète. |
| Tous les DMU, plus :
|
Échéance : de 0 à 6 mois. | Échéance : > 6 mois. |
Note. Les tests VIH pendant la phase aiguë ne doivent être réalisés que pour s'assurer que le traitement ART puisse continuer. |
h. Lorsqu'aucun système d'informations de santé n'a été créé, utiliser le Rapport d'indicateurs de base du HCR et configurer dès que possible un système d'informations sanitaires des réfugiés (iRHIS)
i. Lorsque cela est obligatoire, identifier et sélectionner des ONG partenaires pour mettre en œuvre ces actions prioritaires. Les partenaires doivent être disponibles, avoir une capacité opérationnelle et posséder les compétences et expertises techniques requises.
5. Utiliser le système d'offre et d'approvisionnement du HCR pour obtenir des médicaments et des fournitures médicales, conformément à la politique du HCR de 2013.
6. Développer une stratégie de santé publique sur plusieurs années, en coordination avec des acteurs et partenaires clés.
7. Intégrer les indicateurs clés du système d'informations sanitaires dans le cadre de la surveillance du programme.
8. Les réfugiés présentant des besoins spécifiques, qui nécessitent une assistance pour accéder aux services de santé ou les utiliser, doivent être pris en charge et passer en priorité.
9. Appliquer la perspective de l'âge, du genre et de la diversité (AGD) et utiliser des approches communautaires
Considérations essentielles pour la gestion
La mise en œuvre efficace de mesures de santé publique s'appuie sur une coordination du secteur sanitaire, une assistance technique et une gestion efficaces. Des compétences techniques sont requises pour fournir la supervision nécessaire.Étant donné que le HCR affiche une redevabilité globale en ce qui concerne la réponse aux réfugiés, il se doit de déployer un personnel de santé publique dès que possible afin de soutenir l'évaluation, de développer une stratégie de santé publique et de nutrition et d'appuyer la réponse opérationnelle.
Le coût des aiguillages peut se révéler excessif. Vérifier que les ressources soient efficacement employées, en développant dès le départ un cadre solide de redevabilité et un SOP pour les aiguillages (soins vitaux et d'obstétrique) vers des soins secondaires et tertiaires.
La gestion des données est primordiale, en particulier dans le secteur de la santé. iRHIS a pour objet de gérer les informations de santé publique en cas d'urgences. Il s'agit d'un système largement accepté et employé par les partenaires travaillant dans les camps de réfugiés. Il propose des outils pour surveiller les grands indicateurs des impacts sanitaires d'urgence (mortalité, nutrition, etc.) et les indicateurs de performances (utilisation des soins de santé, etc.). La priorité doit être accordée à la mise en place d'outils de collecte de données à l'aide d'un système d'informations sanitaires. Il convient d'introduire les outils de collecte de données iRHIS.
L'équipe HIS est disponible pour apporter un soutien direct et à distance. Contactez [email protected].
Ressources et partenariats
Personnel- Un responsable de santé publique du HCR doit se trouver sur place dès que possible pour soutenir la mise en œuvre d'une réponse d'urgence logique et d'une stratégie de nutrition et de santé publique.
Partenaires
- La stratégie de santé publique du HCR favorise l'intégration des réfugiés dans des systèmes nationaux. Le ministère de la Santé doit demeurer le principal partenaire dans les interventions sanitaires. Lorsque cela est possible, il convient d'utiliser et de soutenir les services publics.
- Des liaisons avec les programmes nationaux (pour traiter le VIH, la tuberculose, la malaria, etc.) doivent être mises sur pied.
- Garantir la liaison avec des partenaires dans plusieurs secteurs, comme la santé, la nutrition et WASH
- Des services parallèles peuvent être établis avec le soutien des partenaires. Toutefois, il convient d'assurer des liaisons solides avec les services de santé nationaux et le ministère de la Santé.
Annexes
Contacts principaux
Dans cette section:
Faites-nous part de vos commentaires
Aidez-nous à améliorer l’expérience utilisateur de notre nouveau site en nous faisant part de votre opinion…
Faites-nous part de vos commentaires
Aidez-nous à améliorer l’expérience utilisateur de notre nouveau site en nous faisant part de votre opinion…
Aidez-nous à maintenir le manuel à jour
Suggérer une amélioration à cette page